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Nous sommes allégrement partis pour un allègre
tour de ski de cinq jours. Destination une vallée tout à l’Est de l’île
appelée… Kuugarmiit. Veuillez dès à présent prendre note que « kuugarmiit aqqutaat »
veut dire : « le chemin de la vallée des rivières ». Facile à
traduire en effet : la racine du mot est yougoslavo-latino-gréco-massaï,
et veut dire : « On ira, où tu voudras quand tu voudras, et l’on
s’aimera encore, lorsque l’amour sera mort ».
Ensuite, direction le Nord de l’île, avec en
vue le village le plus proche de notre bon vieux Tasiilaq : Tiniteqilaaq.
Retour prévu par la désormais célèbre « Kaffebaren » traduction de
« coffee bar » (et oui, on progresse gentiment en danois, même si le
gérondif est un tantinet compliqué). Un sommet sera skié, et nous nous sommes
surpris à l’appeler le « middle summit », car il est situé pile poil
au milieu de l’île, et on trouve que ça correspond bien. Ça c’est notre côté
« on pinaille pas trop et on va direct à l’essentiel » qui ressort.
Nos articles on sont le parfait exemple d’ailleurs : pas de blah blah, que
du contenu et de l’info pertinente 100% véridique. Vous allez voir, jamais on
ne s’éloigne du sujet, ne serais-ce qu’un poil de moustache. (Et pourtant de la
moustache on commence à en avoir en tabarnack).
Waouh quelle annonce, ça en jette pilosité. Ceci
dit, tout n’a pas été aussi hilare et enjoué. En effet, la préparation de ce
tour a été perturbée par l’absence totale au supermarché de notre aliment
préféré lors des trips : la purée. C’est léger à porter, efficace et pas
cher comme d’autres, mais très rapide à préparer. En plus, ça fait même pas
péter comme les soupes et les abricots secs ! (Si vous saviez… ça fait
même office de réveil…) Mais comment faire alors? Purée, que va-t-on
manger ? Du saucisson et du reblochon ? D’accord, mais les vaches ici
ne peuvent pas fournir la quantité nécessaire pour nous deux et pour cinq jours
comme ça, en un claquement de meuh, ça correspond quand même à 54 reblochons et
33 saucissons ! Mais no stress, le lendemain jour du départ, le seigneur
de la purée (et du riz et du curry par ailleurs) nous a aidé en déposant cinq
kilos de purée dans notre placard... (Et cinq kilos de riz et deux cent grammes
de curry aussi…). De la purée tombée du ciel ! Merci seigneur La
cantine nous a simplement donné tout ça, et on ne sais toujours pas pourquoi à
l’heure qu’il est. C’est pur et maintenant on peut se tirer ! Tout ça sous
un soleil de plomb (comme dans le poisson !) ça rime !
Tout le monde a une carte du Groenland chez
soi ? Bien, alors prenez une carte avec vous pour suivre !
1er jour. De
Tasiilaq au fjord Sammileq.
Ça commence par la traversée du Fjord vers le
nord, puis direction le col situé entre les belles grosses montagnes visibles
depuis la ville, sur beaucoup de photos et autres (Sofias et Polhems Fjelds). Ascension
pas facile d’ailleurs, on est certes au Groenland, mais au mois de mai (quel
enchaînement) la neige se fait rare par endroits, parfois soufflée, et surtout
au sud proche des côtes. L’on doit donc déchausser et rechausser moult fois.
Mais le granit rouge, les lacs turquoise des glaciers et la vue au col nous
lancent parfaitement dans l’aventure, car c’est très mirifique, ou tout
simplement trop beau sa race t’as vu cousin.
La descente du glacier est superbe, petite
neige de printemps, vue de malade. A ce propos, nous étions tranquillement en
train de viroler, comme ça par exemple.
Quand nous aperçûmes à l’est ça :
Que dire ? Et bien nous en sommes restés bouche bhêêê ! Et
oui, que veux-tu faire d’autre ?
Nous continuons néanmoins notre descente, tout en perdant de l’altitude
(ils l’ont fait !). En bas dans la vallée on traverse un lac, puis s’ensuit
un repos bien mérité sur des rochers, là où la rivière commence, et c’est beau.
Les reflets sont un poil rétro, tout ce qu’il faut pour éveiller nos rétine
avares de panache.
Il se fait tard, et la nuit arrive dans six mois, il faut donc se
lancer à la recherche d’un spot pour bivouaquer. Nos mauvaises habitudes nous
reprennent, et on ne peut pas s’empêcher de poser la tente dans un endroit de
rêve. Après 20kms de ski, il est 20h30 et le soleil est toujours là.
Au repas : purée thon (bée du ciel). Ce sera même purée-granit
pour Seb, et apparemment le granit n’est pas super cette année. C’est toujours
bon et croustillant à savoir...
Premier bivouac du trip donc, et c’est du lourd.
Nous avons même l’honneur de voir (de loin) un petit village Inuit,
perché sur une toute petite île, vraiment perdu pour le coup. Ils se sont
établis ici car apparemment le fjord plonge à plus de cinq cent mètres de
profondeur juste à côté. Bon spot de pêche donc, et du coup, et ben, ils vivaient
là ! Pourquoi utiliser le passé ? Et bien car de nombreux petits
villages Inuits sont désormais inhabités, celui-ci depuis une dizaine d’années
maintenant. C’est pareil pour un autre village du coin appelé Isortok. C’est
peut-être triste, mais la vie est quand-même relativement plus facile en ville,
à Tasiilaq (en effet il y a un bar). Tout est allé crescendo en fait :
dans le passé les Inuits habitaient dans des hameaux de 2, 3 maisons (faites de
pierre et de tourbe) pas plus. Pas de villages ni rien. Puis on s’est regroupé,
puis récemment les gens ont décidé de quitter les villages et Tasiilaq a pris
de l’ampleur. Voilà pour la partie historique. Appréciez l’ombre de la
montagne, et sur la gauche devant le gros iceberg, on aperçoit un bout de
maison : voici donc Qernertivartivit ! Traduction de « on ne
sais pas ce que ça veut dire mais en tout cas c’est bien mignon comme nom de
village », en Groenlandais de l’est. A l’ouest, ça veut plutôt dire
« paraffine moyennement fluorée, neige transformée et humide, température
0° ; -3° ». Attention à ne pas confondre donc. L’erreur est vite
arrivée.
Au matin, Kelu s’exclamant « comme c’est étonnant, nous avons pour
ainsi dire revêtu ce charmant endroit d’un sacré bazar, je vais de ce pas me saisir
de l’occasion pour réaliser une photographie ! »
En vrai il a sûrement plus dit : « putain mec check le bordel
qu’on a foutu, c’est bon ça ! Bouges pas ton tougne, je vais prendre ta face
de !*$# en tof! » Désolé pour les oreilles, mais ici au
Groenland, tout redeviens sauvage et authentique, les gestes redeviennent
préhistoriques, un peu comme dans le Jura et en Savoie encore aujourd’hui.
2ème journée. Du fjord Sammilek à la pointe de
Kuugarmiit
Grosse journée en perspective
les amis. Ca commence en contournant la pointe Pitserpaajik qui nous donne le
droit d’entrer dans la fameuse vallée Kuugarmiit Aqqutaat.
Et d’entrée, et ben c’est pas moche. Ce que la carte nous avait promis, nous
l’avons bel et bien en face de nous. Voilà le topo : une longue vallée
bien sauvage et sans traces, des montagnes tombant à pic, et culminant à plus
de 1000 mètres d’altitude pour certaines (à prendre en compte qu’on est au
niveau de la mer), des langues glacières qui tombent, et deux skieurs en
t-shirt.
Aussi, des spots d’escalade de
ouf ! Notamment le Mittivakat, oui encore un ! A croire qu’ils ne
pensent qu’à ça nos amis Inuits. (cf. article « the Mittivakat tour »).
Là direct on pense à notre ami Nono qui se reconnaîtra. Pour sûr que cette
petite face doit faire saliver tout bon amateur de grimpe. D’ailleurs ça veut
dire quoi « nono » en Groenlandais? Ca veut dire bébé ! Comme
c’est mignon !
Un bout de fjord à traverser appelé Tasiilaq, (ça nous rappelle la
maison) et la pause de midi se fait dans un canapé de lichen, avec s’il vous
plaît la venue surprise de Monsieur le chocolat !
L’après-midi on remonte cette vallée en transpirant notre race. Trouver
une rivière nous permet de faire le plein d’eau pile quand ça commence à faire
soif !
Du beau ski, et nombres de pauses qui permettent à nos avant-bras de
cramer gentiment au soleil, comme ça, tranquilles, pépères, à la bien t’as vu bro.
Le soir hélas, cette fâcheuse tendance à dormir dans des endroits…
jolis, nous incite à admirer un coucher de soleil sur la calotte glaciaire,
rien que ça. La purée au curry passe très bien du coup. On arrive encore à y
redécouvrir des saveurs cachées, d’antan, et ce chaque soir. Miam !
Au premier plan, Tiniteqilaat, petit village bucolique perché entre deux
fjords, dont le fameux Sermilik, blindé d’icebergs. Un must en été apparemment
(À voir dans quelques mois :-)
Pile à notre arrivée tout un escadron de lagopèdes vient nous faire
coucou ! Ils nous remercient d’avoir skié 12 heures et 30kms pour venir
les admirer. Ils on eux aussi l’air d’apprécier le paysage.
3ème jour. De la
pointe Kuugarmiit au Coffee bar.
Météo moins chaleureuse aujourd’hui. Pas de traversée du fjord en ski
pour aller voir Tini, ni de montée sur le glacier que l’on avait prévue, car
c’est brouillard ghetto. Et le froid, le vent et le grésil vont passer dire
bonjour à leur tour. Ce petit grésil bien fourbe va d’ailleurs se faire une
joie de coller sous les peaux à Seb, quelle joie de skier à la montée avec des
skis déjà pas super lights, qui doivent bien faire quelques kilos en plus… joie
et bonheur donc. Souplesse et volupté.
A midi on mérite bien notre pause à l’abri du vent, sous le fameux Ice
wall, situé au glacier que nous appellerons « glacier rond ». Parce
qu’il est rond tu vois… et du coup, ben pour des raisons évidentes de platitude
et d’ergonomie bi conceptuelle, et après d’intenses débats, on a fait ce choix
de nom. On ne dit pas qu’il est totalement adéquat, mais simplement que, à ce
stade de notre avancée et à la vue des éléments dont nous disposons jusqu’à
présent, cette dénomination apparaît comme la plus clairvoyante et justifiée.
Voilà quoi. Pour d’éventuelles remarques ou propositions, vous êtes libres de
laisser un commentaire sous l’article. En même temps on vous a dit de prendre
une carte, et c’est pourtant clair que sur la carte il est rond ce
glacier ! Remarque, sur la carte seulement, car pour l’instant on est dans
la tempête et le brouillard, et on n’y voit pas un rond.
Arrivée à la cabane (pas de tente ce soir), après une vingtaine de kms.
Contents de dormir au sec ! Au menu : croustade de mirepoix à
l’estouffade. Aussi appelé plus communément dans le monde gastronomique :
de la purée… Miam !
4ème jour.
Aller-retour Coffee bar - Middle summit.
Au matin, deux traineaux s’arrêtent pas très loin. Blindés de matos,
poulkas et tout le tralala. Quinze chiens par traineaux pour tirer tout ça… Un
peu plus tard deux skieurs arrivent, et ça parle français. Aller go, on va danser !
Heu… non… discuter ! Il se trouve que ces deux camarades viennent de finir
la traversée de l’Inlandsis, en 31 jours. Et pas farouches, et très bien inspirés
aussi, ils ne sont pas allés à Isortok comme la quasi-totalité des expés qui
terminent la traversée, non, non. En général, les sportifs du dimanche qui ont
dans les dents un mois de ski sur du plat avec des congères de plusieurs mètres
de haut à se taper, soixante kilos à se trimballer et parfois des conditions
météos disons relativement froides et tempétueuses, rejoignent ce petit
village, car en accès direct avec la calotte glaciaire. Ils font donc le trajet
Kangerlussuak (côte ouest) – Isortok (côte est), pour 700 kms environ. Ensuite
ils prennent un hélico jusqu’à Tasiilaq, (avant d’en prendre un autre ensuite
pour rejoindre Kulusuk et l’aéroport). Nos deux compères eux, on fait appel à un
mec qui gère une guesthouse et organise des trips ici, à qui on ne fera pas de
pub… qui a donc envoyé deux locaux. D’abord en traineau, puis en bateau avec
les chiens et tout ça pour traverser le fjord Sermilik pas gelé, puis ils ont
remonté le fjord Petersen puis la calotte en traineau et récupéré le matos des
skieurs en haut. Ainsi ceux-ci on pu skier la fameuse descente de la calotte
glaciaire tant attendue, après 30 jours de plat, sans avoir deux poulkas
derrière pesant 30 kilos chacune ! Bim ! D’ailleurs cette descente,
si la neige est trop gelée, se fait parfois à pied. C’est ce qu’on appelle
« les côtes » (une bonne double costale arrière croisée, au moins). Et
pas feignants, une fois de retour sur l’île où se trouve Tasiilaq, au lieu de
rentrer en traineau tranquille, ils ont terminé en ski ! Voilà donc deux
bonhommes bien courageux qui terminent jusqu’à Tasiilaq en ski, au lieu de se
balader en hélico ou en traineau. Il se trouve qu’ils ont eu une bourse
« Millet expedition project » pour leur trip, le même genre que l’on
a pu obtenir il y a quelques années pour aller au Kirghizistan ! C’est
bien drôle dis-donc. Un Parisien et un Nantais, sans guide, qui traversent la
glace pour la 1ère fois, nous on dit : joli ! C’est
marrant d’ailleurs que les 2 premières personnes avec qui ils parlent (hormis
les 2 locaux), sont 2 français tout poilus et barbus qui puent, au beau milieu
de pas grand chose, qui chillent là, en
prenant leur petit dèj. au soleil… On espère au moins qu’il vont se
souvenir de nous, comme ça ! Reste que ce trip là, pour notre pomme, et
bien pourquoi pas dans quelques années, c’est un beau challenge ! Et skier
sur du plat pendant un mois ça à l’air d’être vraiment du fun !
Et voilà ce fjord Petersen
Trèves de bavardages et revenons à nos renards polaires (toujours
invisibles). Cette journée de ski n’est certes pas très longue, mais plus
escarpée. On va enfin skier ce sommet que l’on voit depuis Tasiilaq et qu’on
regarde en bavant depuis un bout de temps. 900 mètres de dénivelé Groenlandais
(ça équivaut à 900 mètres chez nous, environ) avec un panorama qui se fait une
joie d’accompagner notre montée. Un peu de concentration tout de même, car si
la montée en ski sur le glacier est bien urbaine, l’arrête finale est du genre
« attention faut pas tomber ».
Du coup, bien concentré en chantant du Joe Dassin, on n’est pas tombé.
Et une fois passé, c’est « highway to the summit » (« frachtefruscht »
en danois).
Le sommet du milieu, situé au milieu de l’île rappelons-le, nous offre
une vue pas dégueulasse à 360° sur à peu près tout ce qu’on pouvait excepter en
venant au Groenland. Sauf des joueuses de beach-volley suédoises en bikini, ça
on a pas vu. Ceci dit, ça pourrait même être un peu moins beau que ca serai
déjà pas mal ! Mais bon, on prend ce qu’il y a hein. Après un repas au
sommet, et avant la redescente, Seb fait un gros « Hey Saalut! » à
tout ça, car dans une semaine il sera dans l’avion pour d’autres destinations
(l’Islande pour son climat tropical et ses suchis, mais pas pour les meufs).
On voit même Tasiilaq. Aller on cherche, vous devez commencer å connaître le coin, non? (Tout au fond, un peu å gauche t´as vu)
La descente est comme d’hab’: fun. Un grand glacier à skier, facile, le
paysage, le sourire, les suédoises enfin arrivées (elles ont pas froid en
bikini ?)
A la descente, faute de pouvoir sauter une cabane ce coup là, Seb se
fait le petit kiff de cabrioler avec du sérac. Un petit double cork 1080 en
nose grab années 60, c’est rétro, efficace et pas cher. Le petit plus : les
dreadlocks en feu, ça ajoute de la couleur et de l’odeur (pour l’odeur c’était
pourtant correct, on commence à avoir ce qu’il faut, on a même du stock). Dommage,
pas de photo pendant le saut, tout est allé bien trop vite. Et cet ours qui
grattait les oreilles à Kelu l’a empêché d’appuyer sur le bouton de l’appareil.
En effet, comment faire un Ippon suivit d’un Tchao Mata et d’un bon coup de poing dans
les testicules à un ours polaire de trois cent kilos, tout
en prenant une photo en même temps ? Pas facile hey. (Bon déjà, heureusement que l’on connaît
bien l’anatomie des ours, ça aide. Mais ça c’est le genre de truc qui fait
partie de nos compétences).
Retour à la « casa », contents. Ça se voit non ?
5ème jour. Coffee
bar – Tasiilaq
Petit plaisir, pour ce retour qu’on a déjà skié par le passé. On se met
une petite mission « by night » en américain du nord. Mais
« nuit », c’est un bien grand mot, car à la mi-mai, elle ne ressemble
plus qu’à quelques heures où il fait un peu plus sombre, c’est tout. Avis donc
à tout ceux qui on peur du noir ou plus de pile dans leur frontale, c’est très
pratique. Réveil à minuit donc, dur quand même. Mais le ski qui suit est légen…
attend la suite…daire ! Légendaire ! Avec un petit levé de soleil à
l’ancienne (comme les chips), et de la neige bien dure du matin qui nous fait
filer à vive allure.
Le petit café sur le fjord, au soleil, à cinq heures du matin après
avoir skié une vingtaine de kms, reste un souvenir assez correct. Les
qualificatifs qui nous viennent à l’esprit sont : en vogue et bien
odorant. Un peu comme dans les années soixante quoi. C’est dire.
Pas fatigués, (jamais), et aussi
pour dire qu’on ne s’est pas trimballé le matos de pêche pour rien pendant cinq
jours, on se paye le luxe de pêcher avec les locaux déjà chauds de la cuillère à
5h30 ! Pas de stress, c’est un jour comme un autre au bureau, chill, relax,
peace and love, abondance, beaufort et rock n’roll. Ça va plutôt bien.
Et voilà, c’est le dernier trip de ski à deux pour cette épopée
Groenlandaise. C’était magnifique, on commence a bien avoir bien ratissé une
bonne partie de l’île, mais on a toujours pas croisé d’ours, hélas. De grandes
étapes et des plus petites, le soleil et la tempête, des vallées, du glacier,
un sommet, un col, du ski de « nuit », un couché de soleil qui dure
des heures, des séracs de plusieurs B.A.G.S. de haut, de la faune et des
bivouacs fantastiques… Une centaine de kilomètres parcourus et cinq jours de
ski. Ou plutôt 4 jours et une demie nuit. Ça ferai un joli nom de film tiens.
On s’est bien bien (bien) gavé.
Conclusion : « ha les batards ! »
« The Kuugarmiit
Aqquttaat tour »
We left for a 5 days ski trip. Direction a
valley on the very east of the island : the Kuugarmiit Aqqutaat. It means
« the trail of the valley of rivers »
After that, let’s go up north on the way to the
closest village of our hometown Tasillaq : Tiniteqilaat. The way back will
be by the « Kaffebaren », what means « Coffee bar » (yes we
are getting better in danish hey). We gonna ski a summit, the « middle
summit » we call it like that because it’s right in the middle of the
island, so it looks good like that. You can see how efficient we are, straight
to the subject, no blah blah.
Everything didn’t start that well, because we
could’nt find our favorite food at the supermarket : mushpotatoes. Light,
quick and easy to cook, it’s the perfect food to get on this kind of trip. And
we not fart as much as we do when we eat soups and dry apricots ! So what
are we gonna do ? Eating only french cheese ? Maybe, but for two of
us for 5 days, it’s still hundreds of kilograms of cheese. And the cows over
there can’t give us that much… But no stress dude, we got a surprise in the
morning : 5 kilograms of mushpotatoes in our kitchen (and 5 kgs of rice,
and curry…) The cantine gave us that food, we still don’t know why, but thank’s
god.
1st day : Tasiilaq au
fjord Sammileq
We cross the fjord to
start, and we cross the pass between the besutiful mountains we can see from
downtown ((Sofias and Polhems Fjelds). It’s not that easy by the way, on this
part of the island, there is not that much snow left, and we have to put on and
off the skis quite a lot. But whatever, it’s very beautiful there.
After we reached the
pass, we were skiing down the glacier, nice down : wide, spring snow,
safe… when we saw this amazing view you can see on the picture. We just
couldn’t keep going skiing, too nice.
Well, we had to keep
going, because the night is coming in 6 months. So we set up the tent in
a « not that bad » place. View on fjords, mountains, glaciers…
We can also see a
small village, lost in a cute island : Qernertivartivit . People used
to live here, because the water is very deep there, and so it’s a nice fishing spot,
and so they succeed to live there, that’s it. But now it’s abandoned. A few
small villages are getting abandoned since around 10 years. Life is way more
easier in a city like Tasiilak. It’s the same for an other village around call
Isortok.
Please enjoy the mess
on the morning, « I need to do a picture » said Kelu.
2nd day : from
the Sammilek fjord to Kuugarmiit
Well,
this day was awesome. The valley is surounded by so many steep mountains. Crazy
spots to do some climbing, crazy couloirs to ski. Pics are higher than 1000
mettres, and we are on sea altitude. We are a bit burning up, because the sun
is shining a lot. But Mister chocolate came at lunch to visit us up
there ! Thx ! And it’s hard to find some water. We finally cross a
river when it was getting thirsty.
On the
evening, we still have those bad habits, and 30 kms and 12 hours later, we set up the camp in
a wonderfull place. Sunset on the inlandsis, view on fjords, and the small
village of Tiniteqilaat. We finally see some birds, lagopedes in french. Looks
like they enjoy the view as much as we do.
3rd day : From Kuugarmiit to
the Coffee bar
A very bad weather today. We couldn’t do
anything we wanted to. We can’t ski that glacier because it’s foggy, windy,
snow is coming and it’s getting cold as well. So we kept going by an easier
way, the circle glacier and his ice wall. We call it « circle
glacier » because it’s circle, so we were thinking about it could be a
nice name for it. We don’t want to be too fast or anything, but so far, it looks
likes it could be a good name. If you got any suggestions, ideas or anything (a
nice joke for example) please leave a comment ! On the evening, we got the
hut and it’s nice to sleep on a dry place. Mushpotatoes for dinner, miam !
4th day : Coffee bar - Middle summit and
return
On the morning, we
met 2 Frenchies who just finished to cross the Inlansis. Usually, people finish
in Isortok and come to Tasiilaq by helicopter (and then an other to Kulusuk and
the airport). But they had an other idea, and it’s very interesting. Usually
people do Kangerlussuak (west coast) – Isortok (est coast), for around 600 kms.
But they finished straight to Tasiilaq. 2 locals came by boat to the Petersen
fjord, and climbed the inlandsis in dog sled, took all the stuff of the 2
skiers. So then, they could ski down the ice without 2 crazy pulkas and the
back (around 20-30 kgs each… and you got 2 of them per person). After 30 days
of skiing on the flat, you can be happy to have nice turns in the way down.
Especially if its icy, you just walk ! Because the pulkas push you down
and it’s to dangerous… And then they cross the island to arrive by ski to
Tasiilaq… nice.
We are the first
people they see after 30 days of skiing, having breakfast in the sun,
beardy and smelling like old cheese…
they gonna remember us J
So, this is not a
long day, but a very beautiful one. Ski up this summit, where the view is
amazing, everything we could expect is here. The 360° view got everything… but
no swedish beach-volley swedish gitls players… we didn’t see that there.
A nice lunch there,
and before to ski down Seb say a nice farewell, because in one week he’s gonna
be in Iceland (for the tropical weather and the sushis, not for the girls).
The ski down is
nice : in front of this amazing view, the glacier is easy to ski… perfect.
And because he
couldn’t jump above a hut this time, Seb choose to jump an ice wall, a nice
cork 1080 nose grab, easy and quick, but even better with the dreadlocks in
fire, made colors and odors (even if we didn’t need that, we got enough odor
with us, we even have some stock).
5th day : Coffee bar – Tasiilaq
We´ve already been
skiing this part in the past. So why not doing it « by night »? Well,
this times the night looks like just a few hours where it´s a little bit more
dark, but that´s it. If you are sacry of the night or you don´t have some
battery left on your headlamp, it´s good to know that. And the snow is good
strong and so very fast. A nice sunrise on a frozen lake, a good coffee on a
fjord at 5am... it´s priceless.
And because we still
wanted to use the fishing gear that we´ve been carrying for 5 days... we have
been fishing with the locals, already there at 5.30 on the morning !
So : glaciers, ice walls, awesome places to sleep, hard sun, a storm,
a summit, a pass, birds, a very long sunset, ski by « night »...
awesome.
5 days, or better, 4 days and half of a night. It could be a nice movie´s
name by the way.
Conclusion : « you bastards ! »