vendredi 13 juin 2014

Spring in Greenland

English below


A cette latitude, il existe 4 saisons certes, mais le printemps est relativement court. En effet, ça fond à vitesse grand S, et à peine quand on commence à ranger le bonnet qu’on sort déjà le short (enfin pas grand monde se balade en short par ici ceci dit).
A quoi ressemble le printemps donc ici donc ?
Déjà, ça s’excite dru dru devant le supermarché, avec des summer market et tout ça. C’est l’occasion de se fournir en biscuits en réduction car périmés depuis 3 mois.

Ensuite, les jeunes usent les trampolines, mais alors velu. Il y en a de partout!



Il y a aussi full de concerts. Ça va de la chorale, au groupe de rock de jeunes, au mec qui tape sur sa guitare en bafouillant, à la meuf qui chante pendant 15 minutes avec une bande son qui fait mal à la tête. C’est chouette. A noter qu’ils adorent les concours ici. Que ce soit en sport, en musique, ils font souvent des classements, même si la défaite peut être très mal vécue chez beaucoup de jeunes. Du coup on a eu le droit à un rappel des gagnants… yepee… là je suis parti désolé.
 
Ensuite, le poisson s’excite lui aussi et ça pêche enfin. Rappelez-vous que ça n’a pas toujours été de tout repos. La guerre est finie apparemment et les morues sont rentrées de leur after party. Ça pêche au trou encore fin mai, après c’est en bateau, en kayak, à pied depuis le bord, ou en avion avec du napalm.
 
Principalement de la morue, de la rascasse (plus relou à manger), et de la truite dans les lacs, miam ! Beaucoup de kiliila aussi (moule).





 
A noter que si le nombre de bateau est relativement important par ici, très peu de monde utilise encore le kayak, qui est rappelons-le, le must niveau déplacement traditionnel. Ce n’est peut-être pas par hasard si « kayak » est un mot Inuit.
Les kayaks ne sont plus fait en peau de phoque de nos jours, ho non. L’industrie du ski de rando a tout emporté sur son passage, mais ils sont en plastique comme chez nous quoi. Moyen de déplacement maniable à souhaits, ce qui est nécessaire dans une eau où le pack est sans cesse en mouvement et peu te bloquer en moins de temps qu’il faut pour remonter un sac plein de morues. C’est d’ailleurs une des raisons pour laquelle les Vikings n’ont pas trop fait long feu sur cette terre où on ne fait pas de feu car il n’y a pas de bois. Trop attachés à leurs bateaux, ils avaient du mal à slalomer en carving entre les glaces, le pack, les icebergs. Trop dur de chasser alors, et du coup ils se sont tirés, tout simplement. Et le manque de bière pression se faisait ressentir, surtout.
 
 
Le pack, ce n’est ni de la banquise qui bouge pas, ni quelques icebergs qui dérivent sans rien demander à personne. C’est tout un tas d’icebergs, de résidus de banquise, qui va et viens avec les marées. Parfois la baie est quasiment libre de glace, parfois c’est même difficile de simplement sortir du port. Même en bateau on doit parfois aller drè dans le pentu et pousser la glace, en cherchant son chemin.
Lors d’une de ces joyeuses ballades dans la baie en kayak, je suis tombé sur des joyeux toutous, tout seuls tranquilles sur une île, où ils passent leur été en se délectant d’une eau fraîche et pure. On les retrouvera à l’automne mort de faim pour la plupart. Car seulement les plus costauds vont y survivre, ça c’est du tri génétique ! Et ça évite de les nourrir tout l’été où ils ne servent pas à grand chose. Ceci dit, le cadre dans lequel ils « évoluent » n’est pas pire.
 
Sinon au mois de mai c’est déroulé le fameux « may healthy month ». Joie de voir les habitants se défouler avec d’autres sports que le football.
J’ai eu l’idée lumineuse de participer à une course par 4 pendant 4h. Avec 3 Inuit, on visait la gagne, tout simplement les mecs. On fait 2ème, joie et bonheur quand même.


On a aussi fait grimper des jeunes sur le petit mur qu’il y a dans la salle. Ils aiment ça velu. Avec le nombre de murs en extérieur qu’on peut trouver dans le coin, ça serait une activité à développer ici.

Sinon toujours de la rando. Elles se font avec les grosses (les chaussures hein… car des nanas qui marchent ici, et ben ça ne marche pas les rues), et les skis sur le sac, ou inversement proportionnel ou égal.
Balade pas ordinaire jusqu’à un village Inuit abandonné. A l’ouest de l’île, existe en effet le village d’Ikkatek (traduction de « haut-fond »). Et oui, ce village est perché sur une toute petite île (genre 100 mètres de large sur 200 de long), avec tout un tas d’autres îles autour, entouré d’icebergs pas mal imposants. (Genre un BAG de haut).

Abandonné donc totalement désert, avec une dizaine de maisons qui tiennent encore bien debout. Les habitants, face à l’appel d’une vie plus facile en ville, ont donc quittés le village il y a une dizaine d’années. Deux frangins sont restés à deux pendant encore un bout, et puis ils se sont résignés (il y avait des réductions sur le reblochon en ville : il ne sont jamais rentrés).


 
Voilà l’église et la salle de classe, léger bordel, on dirait ma chambre après rangement. Ça devait se voir quand on arrivait en retard.
 


Et voilà une ruine Inuit. Dans le temps, les maisons étaient faites de pierre et de tourbe.
Lors du même trip, j’ai la chance, l’honneur, l’immense plaisir de grimper sur le Mittivakat. Rappelez-vous : « On est presque monté dessus ». Et bien voilà c’est fait. C’est ce qui s’appelle être au sommet du nichon, au sens premier du terme. D’ailleurs voilà la vue bien odorante depuis le sommet. Ça odore pilosité hein.




Sinon, vous vous rappelez sûrement cette jolie photo de l’igloo et de l’aurore boréale? Et bien voilà ce qu’il reste de l’igloo…


Et oui ça fond, le soleil est là quasiment tous les jours. Voilà d’ailleurs un joli couché de soleil de minuit. Vraiment à minuit !




Et du coup et bien l’eau chauffe un peu : première baignade ! Dans ce petit lac. Pas mal pour une trempette non?

Impressionné par le temps qu’il peuvent passer dans un eau je dirai à 15 degrés.




A plus !



---------------------------------------------------------------------------------
Spring in Greenland
On this latitude, we still got 4 seasons, but the spring is quite short. So, what spring looks like in Greenland ?
We got some nice discounts at the supermarket, some stuff obsolete for a few month already that we can by quite cheaper.
A few concerts as well, choral, a teenager rock band, people singing for 15 minutes with a keyboard…
And also, the fish is waking up. The war is over and we finally got some. Cod, scorpion fish, truit on lakes… In may we still fish on the ice, but after that we go on boat, on kayak, from the land, or by plane with napalm.
Kayak use to be the traditionnal way to move on the water. But people use more boat now. Kayak is very handy on a sea were the ice can stock you quite fast. The pack is part of the melted floe, with icebergs and it’s moving with the wind and the tides. This is also why Vikings didn’t stay that long in Greenland, with their boats they couldn’t hunt as well as the Inuit. Even on boat sometimes we have to slalom between the icebergs and find a way to cross.
On a kayak trip, I saw on an island dogs. They spend the summer there, free. We gonan find them after the summer, the strongest one will be still alive, the other one maybe dead ? This is a nice genetic sorting ! And a way to do some saving, because on the summer dogs are not very usefull up here.
On may there is the « may healthy month », I did a 4 hours race by team of 4 with 3 locals. We finished 2nd hey. We also made some climbing on the small wall in the sport centre. Looks like they love that.
And still some skiing-hiking. Got the shooes or the ski on the bag, depend of the snow. I went to an abandonned village : Ikkatek. People left around 10 years ago, attracted by the city. 2 brothers stayed a few years by themselves, but they finally give up. It’s a nice felling to walk alone on a nabandonned village .Especially because it’s on a very small island (100 mettres large for 200 mettre long maybe). Ikkatek means « shoal », also they are a lot of small islands around, with huge icebergs. You can see the church, the class room, and some inuit ruins made of stones and peat.
I’ve been on the top of the Mittivakat as well. Do you remember ? « We almost climbed them ». So I’ve been « on the top of the boobs ». Yeah. And the view was nice.
If you remember the picture with the igloo and the northern light, well, there is nothing much left of the igloo.
It’s melting, we almost don’t have any night left .You can see a beautiful midnight sunset.
It’s gettin very warm, and so we’ve been swimming with some kids. It’s maybe around 15°C, I’m very impressed about how long some of them stay on the water.
See ya !



jeudi 5 juin 2014

Inuit ski


English below

C’est toujours blindé de neige par ici, donc on peut toujours parler de ski non ?
Peut-être l’avez-vous remarqué, mais nous avons amené notre matos de ski avec nous, ici au Groenland.
Le potentiel de la région est infini (oui oui, infini). Le nombre de montagnes à rider en ski de rando se compte en centaine de billions de milliard (à une cinquantaine près). Et le nombre de kilomètres possibles en rando nordique est lui aussi assez important pour avoir assez à skier pendant des siècles (en skiant vite).

Mais l’objectif dépasse notre seul plaisir… Attend, je vais la mettre en italique cette phrase :

« L’objectif dépasse notre seul plaisir »

Ça en jette non ?
Non ? Bon ok, continuons alors.

Ceci dit, nous voulons quand même partager, grands humanistes que nous sommes. A l’image de Voltaire et Rousseau (rien que ça) on veut révolutionner tout ça. Notre idée : et bien que les gens (et surtout les jeunes) se rendent compte que le ski c’est fun, et pratique ! Car en effet, pas grand monde ne skie ici, malgré l’énoorme potentiel. Le petit téléski est surtout fréquenté par des danois, et principalement par les enfants. Très, très peu d’adultes locaux sont surpris à viroler sourire en coin. C’est même encore considéré comme une sorte de tabou de skier pour une femme. Et, en gros, les gens croient ne pas aimer ça : « c’est ennuyant en tabarnack » qu’ils disent. Sans même avoir jamais essayé.

Attention, ceci est le cas ici à Tasiilaq. Dans les villages, on s’y risque un peu plus. Sur la côte ouest beaucoup plus aussi, les gens sont plus ouverts d’esprit. Le ski y est donc bien plus développé. Les prochains jeux arctiques d’hiver vont d’ailleurs avoir lieux à Nuuk en 2016. Ski alpin, nordique, biathlon même, snowboard raquette à neige, jeux de lutte, tout un tas de sports en salle : football (bien sûr, c’est impensable sans foot ici), tennis de table, volley, badminton, aussi du hockey sur glace (sport totalement absent ici mais très populaire en Alaska et au Canada donc présent aux jeux), et des jeux Inuit.

A Tasiilaq donc, la majorité de la population ne quitte jamais la ville. En dehors du centre, c’est terrain inconnu. En hiver ça vadrouille encore pas mal en motoneige et en traineau, mais en été à part les touristes qui viennent marcher, c’est vide dés qu’on sort du centre. Le terrain, le pays, devient de plus en plus inconnu pour sa population. Et les jeunes sont particulièrement concernés.
Découvrir une nouvelle manière de bouger, de voir son territoire, tout en s’amusant et en faisant du sport, voilà quelques objectifs des initiations au ski que l’on a mis en place ici !

A savoir que l’école possède tout un tas de matériel, alpin et nordique, mais très peu, voire même pas du tout utilisé. C’est tout neuf, parfois encore emballé dans les cartons ! Alors on sort tout et on y file aux gosses !

C’est partit ça va être rock ! Yeah !
Echec complet.
Quatre tentatives, et personne ne s’est montré. L’idée était de skier après les cours. Car dès qu’ils sortent de l’école, à part du foot, les jeunes n’ont pas grand chose à faire ici. Alors c’est jeux vidéos, cigarettes et tout ça… Mais pas beaucoup d’intérêt n’est montré

Pas abattu, on réessaye pendant les vacances de Pâques. « Ça va les occuper pour les vacances ! » qu’on s’est dit. Quelle bonne idée !

Personne.
Là ce n’est même pas l’échec, c’est les côtes.

Passons outre, et on se lance dans une dernière tentative. Directement pendant les cours « à la place du cours de sport ».
« On va pas en cours alors, Ostie de calice ? » qu’ils demandent.
Pas décontenancés, on répond « C’est ça, mec ».
Alors là direct ils sont chauds. Patates même. Enfin quelques-uns seulement. Sur la trentaine que contient la classe, onze sont partants. Le lendemain au rendez-vous c’est le suspens… (On s’en ronge les ongles)
Finalement sept se montrent !
On a réussi, on est donc des humanistes, à pied d’œuvre, ou à ski d’œuvre. Seb se renomme « Volt air », car ses dreadlocks sont parfois électrifiées (ça évite que les jeunes touchent tout le temps). Kelu se renomme « Roux saut », car sa barbe prend des teintes rousses, et il est un peu bête (il faut l’avouer).
C’est la 1ère fois pour cinq d’entre eux J

Ballade dans la vallée des fleurs. Qu’on va renommer elle aussi, pour le coup : « La vallée de la bougnette ».
Ils n’ont jamais skié, ce n’est pas damé, tout mou car le printemps, ils font du classique sans écaille, avec des skis de skating, mais ils s’en sortent, comme des rocks star. On passe dans des endroits inopinés, des pentes bien raides, jamais ça ne ralle, au top.
Les jeunes sont vraiment costauds ici. Habitués à jouer dehors depuis tout jeune, ils sont très débrouillés. Reste à savoir comment utiliser ce potentiel, et le ski est un exemple.




On les surprend à prendre tout un tas de photos, on est pourtant à deux pas de chez eux ! Certains avouent n’être pas venu ici de l’hiver, et pourtant vous savez comme c’est pas mal beau dans le coin.

On y va avec de la technique du « drès dans le pentu » (expression désormais courante à Tasiilaq). Quand il n’y a plus de neige ? Ça passe quand même tiens. « Le lychen ski »





Ça part dans tous les sens, ça tombe de partout, mais ça rigole et ça apprend.









Tous sont fan, et nous aussi. Sourires, joie. Volupté.
  


La semaine d’après, on n’a même pas assez de matos pour tout le monde. Thérèse, qui est ponsable du matos (Mme Thérèse Ponsabledumatos), nous fait de grands yeux : « Quelle réussite les amis ! » Le bouche à oreille a fonctionné. Et en plus, il fait grand beau. Direction le fjord, avec cette fois-ci dix-sept jeunes. Mis à part les quelques-uns de la semaine précédente, c’est la 1ère fois sur des skis pour eux !
On est bien contents.







On rejoint une île au milieu du fjord. Ça admire la vue.










Faut dire que c’est beau.




Ça descend à donf






On est partis plusieurs heures, et ça ne bronche pas au retour.





Mission réussie. Satisfaction.




On a même le droit à ce jeu « spécial printemps arctique » (très fun d’ailleurs). Ça consiste à sauter de glaçons en glaçons qui bougent, sans se mouiller les pieds




Ou se faire « prisonnier » de l’eau




Il faut bien réfléchir à sa trajectoire avant de s’élancer…




L’ultime récompense est de tomber dans l’eau. Sympas les potes qui épongent les habits de notre grand gagnant du jour.



Mais pas pleurnichard il s’en sort indemne. C’était très, très (très) marrant J
A ce propos, une fois, à 5h du matin, après la fermeture du bistrot... on s’est surpris à être un peu trop confiant avec Seb, on est rentré mouillé chez nous… J

Dommage que le printemps soit définitivement arrivé et que les conditions soient trop compliquées pour skier avec des débutants désormais. Mais en espérant que les prochains hivers, quelqu’un prenne le relais !




Voilà, en conclusion le ski, le sport en plein air en général, ça peut fonctionner avec les jeunes ici, il faut juste trouver le bon moyen pour amener la chose. Ils peuvent être très motivés, mais à certaines conditions. En trouvant la bonne approche, on peut les éloigner du football et de l’ennui, et pour de bon je pense. Ils ne demandent qu’à ce qu’on les aide à exploiter ce formidable potentiel. Il y a de très grosses capacités ici, il faut les cultiver, et les cours de sport à l’école, entre autre, devraient plus s’en donner les moyens.


Sourires, joie.


 
 
 
 
-----------------------------------------------------------------
 
Inuit ski
 
There is still quite a lot of snoe up here, so we can still speak about ski ?!
We try to initiate kids to ski up here. Even if this place is amazing for any kind of outdoor activities, people don’t use this potentiel that much. It’s still a kind of « tabou » to ski for the locals adults here, especially for the women. It’s different for the kids, but still, if the parents don’t do it, kids are never gonna put skis on, or just doing some outdoor activities outside of the city. There is something very interesting : the parents, and basicly the locals, are very afraid to see kids going outside of the marked trails, because of the polar bears, the icebergs, the cold water, the moving stones… This population use to drive on sled dogs, on kayaks for hours for hunting or fishing, but now, the landsacpe is becoming unknew, especially for the new generations.
This is a fact here, in Tasiilaq, a large city on the west coast. On smaller villages, it’s quite different, and on the west coast, people are more open minded about those kind of sports. This is not for nothing that the next arctic winter games gonna happened in Nuuk, in 2016.
Then, with our love of skiing, we want to show them how fun it is. Cross country skiing is a nice way to move around the city, to have fun and to enjoy a physical exercise.
And the school got very nice equipment, but nobody use it that much so let’s give it to the kids, play outside and forget football for a while.
 
First we try as an « after school activitie ». nobody show up, a few times.
Then, we try as an holiday activitie (eastern holidays), nobody come.
Whatever, we still believe on it, so let’s keep trying. The last chance is an initiation as a sport lesson.
« We go skiing instead of going in the sport center for the sport lesson ». This idea got the kids more interested. 11 of them say yes. On the appointment the next day : 7 of them finally show up. This is the first success. Happy.
This is spring slready, the snow is soft, of course it’s not groomed and outside of the tracks, they do classic skiing with skating skis, and they rock it. And it’s the first time for the most of them.
Kids are very strong up here, they used to play outside since they are very young, and we can see it. The conditions are quite scatchy, but they love it.
 
The next week, we don’t even have enough ski for everybody. 17 kids skiing on the fjord, with a sunny weather and enjoying the view. This is perfect.
They definitely like it, all the picture they take show us than there have not been there since a while. And we are so close from downtown.
 
On the way back we play this game where you have to run on the ice blocksé You don’t want your foot wet, or to fall on the water, So you have to think about the right way to go before you start running or jumping. It’s very funny to do. One if the kid felt on the water by the way.
It happened to us as well : 5 am, after a long night at the bar, too much confident, we went back home very wet… :-)
 
So, this experience show us that kids love new activities. They are very strong, they love competition, and they can be very motivated. Thay need more of those outdoor activities, we just need to find a correct way to show them that’s it’s fun and that they can do it. Thay are very big capacities around here, so let’s use them !