mercredi 20 mai 2015

Chapter 3: Jakkvik, Kvikjok, Saltoluokta


Chapter 3: Jakkvik, Kvikkjokk, Saltoluokta

Salut à tous
hello hello!

Chapitre chargé les amis... déjà en terme de photos, il va y en avoir deux trois qui ne vous laisseront pas indifférents, et en terme de récit également. Vous allez ici pouvoir découvrir un nouveau concept made in whathephoque, la journée "chill, and die!" Rien que ça...

It will be a long chapter, first for all the nice pictures, and for all the storys as well. Here you will discover a new concept made in Whathephoque, the "Chill and Die day". Afraid? you should!

Depuis jakkvik, nous continuâmes allègrement d'un pas allègre et le cœur chantant en direction de la bourgade suivante, Kvikkjokk. Oui mais évidemment, le chemin est parsemé d’embûches de bois, et de coups de vent pour le moins inopinés.
La traversée d'un grand lac de plusieurs kilomètres nous offre un panorama pas trop degueu, d'autant que la météo est pour le moment encore avec nous.

From Jakvik, we keep going and singing to the next little village, Kvikjok. But of course, there's many trap on the way, crocodiles, pirates, and wind storm. We fisrt cross a big lake, which gave us a nice panorama, weather is still good for the moment.



En chemin ce jour là, nous dépannons un père et son fils qui se sont bien planté en motoneige, et qui commençaient sérieusement à se demander s'ils n'allaient pas devoir utiliser les antiquités de ski en bois qu'il prennent toujours, au cas où, accroché à la remorque du skidoo. (Sérieux des skis pareil, chez nous on en voit, mais accrochés aux murs des vieux chalets qui n'ont pas été ouvert depuis l'appel du général de Gaulle).

On the way this day, we rescue a family (dad and son) who are in trouble with the snowmobile (wet snow). they were starting to think about use the old wood skis they have with them (on the trailer of the skidoo). Maybe those skis are older than the second world war, but could still work. finally, they did not have to use them.

Le lendemain, une montée bien sèche nous amène un peu trop proche d'un joli petit sommet, micro détour maxi point de vue, le ciel commence à se couvrir gentillement, mais rien de grave pour le moment...

Next day, after a hill, we were close to a little summit, to close to dont ski up. nice landscape from the top, and there we realize the weather start too change, nothing wrong yet.








C'est ensuite la descente vers un petit bled nommé Vasterfjal, devant les quelques maisons, deux trois motos neige. La tempête nous accueille à bras ouvert, c'est toujours bien une tempête, ça permet de se sentir vivant. On a juste le temps de trouver un spot de bivouac relativement à l'abris des giboulées de neige bien mouillée...

After, we ski down to Vasterfjal, in front of the little houses, there's few snowmobiles. Here the Storm welcome us, "what's up guys, you almost had a good day today?" A storm is always good, makes you fell alive. We just had time to find a place to camp with not much wind, but snow is coming as well...






Le lendemain, départ dans la tourmente, en direction d'un bled nommé Parka (ce sont des villages d'été). C'est pratique ces tempêtes, à force de bouffer de la neige toute la journée, on a presque pas besoin de boire. Pose du midi entre deux flocons, là deux motoneiges débarquent et s'arrêtent à notre hauteur, "ça vas les gars? La nuit a été bonne? Tout vas bien?" "Ouaip!!" Et il font demi tour. Nous sommes passé devant chez eux hier, et ils voulaient juste savoir si on étaient toujours vivant, sympa les gars, mais il auraient quand même put ramener des bières, bourdel dou maarde.

The day After start like the day before. storm. We are going to Parka (those villages are summer villages for Sami, Lapland People). Finally, Those storms are nice, because of the wind, we are eating so much snow during the day, we dont need to drink anymore. During Lunch, two snowmobiles came, "hey guys, what's up? did you sleep well last night? everything all right?" "sure!" and they go back. Those guys saw us the day before, and just check us to see if we were still alive, nice! next time don't forget beers!!







A parka, la tempête ne se calme pas, un bref passage avec vent de face nous fais bien comprendre qu'on ne vas pas pouvoir négocier avec lui, et le campement est posé à l'abris d'un mouvement de terrain.
Le lendemain, surprise, c'est toujours la merde, il fais grand beau, mais avec beaucoup de vent, du coup il neige encore plus que si il neigeait en vrai mais sans vent. Comme d'hab en fait. (En fait il neige pas, mais il y a lourd de vent, et du coup la neige vole, j'explique.)

In Parka (village name), the strorm is still strong, after a short period with wind in the face we undertstand this is the right time to put the tent up.
Next day, surprise, shity weather!! the sky is blue but it's very windy, so it is snowing even more than if it is snowing without wind. like usually (well I explain, It's not snowing, but with the wind, snow is flying).








 Belle journée néanmoins, qui se termine avec l'arrivée vers Kvikkjokk et ses magnifiques forêts de pins (pendant le trip on observe de réels changements de paysage et de végétation, là on pourrait se croire en Alaska...). La météo est maintenant favorable. La descente est longue en terme de dénivelé... et à la fin c'est clairement raide sa mère.
Et v'la t'y pas qu'un de nos deux compères décide d'y envoyer le bois? Comme ça sans crier gare! Il engage la viande dans une piste motoneige vraiment pas large qui slalome entre les arbres et autres mouvements de terrains. Lorsque soudain c'est le drame, la chute. Faut dire que le double back en ski de fond, déjà sans pulka, ça lui avait fait des misères...
"Ha bein il fallait bien que je m'en mette une bonne!"
Finalement, plus de peur de mal? C'est ce qu'on croyais. Ce n'est qu'en arrivant à la cabane que le brancard de la pulka a définitivement dis "fuck off les gars", cassé en deux, et merde. (bon on lui en veux pas trop parce que c'était un bon gars, et puis c'était pas sa guerre non plus, et il a attendu la toute fin de journée pour rendre l'âme).
Ce soir là, on a de belle petites aurores, et ça nous remonte un peu le moral, car cette histoire de brancard; c'est quand même pas cool.

It was a really cool day, which end with a huge downhill to Kvikjok in a really nice forest (looks like Alaska). the weather start to be good know.
There, one of our two stupid skier decide to engage the meat (means go fast) in a little snowmobile track, which is a slalom beetween trees and woops... of course, he falls. 
Looks like everything is all right, that's what we were thinking. But, when we arrive to a little shelter, the dragging bar of his pulk just said "fuck off guys, it's to much", and it broke. Shit (well, we still love this dragging bar, it was a good guy, it was not its war, and it really wait the end of day to broke, just in front of the shelter...).
This night, we had great northern light, and it was sooo good to look at it, and don't think about this bloody important problem of dragging bar....






Le lendemain nous arrivons à kvikkjokk en fin de matinée, après avoir fais 20 fois le tour du village et de ses 7 maisons, nous nous résignons à aller sonner chez tout le monde car il nous faut des outils pour réparer le brancard.
A force d'avoir sonné partout nous avons finis par déranger une dame qui semblait bien gentille. Après nous avoir indiqué une autre maison où aller sonner, elle s'en vas tranquillement réveiller son mari qui faisait la sieste. Celui ci nous rattrape et nous emmène chez son beau frère (ouai les village suédois c'est un peu comme au bled t'as vu). Le beau frère, il a tout les outils. On scie, on démonte, on perce on recommence, on pose des rivets, et paf, le tour est joué, le brancard est aussi neuf qu'avant qu'il ne soit plus neuf.
En échange, pas ingrats les gars quand même et fort de nos principes, nous leur donnons un morceau de reblochon, hé ouai, on avait prévu le coup, et pour Leif (celui qui faisait la sieste, il était malade en fait) ce serra une bonne goulée de gnôle (et on lui a bien précisé qu'avec ça, il ne serrait plus malade pour les 10 ans à venir).
Si vous nous lisez amis Suédois, Merci!!!

Next day we arrive in kvikjok at the end of the morning, Then we start to check every houses, and knock at every doors to find some tools to fix the pulk...
Finally we found a women who was really nice, she woke up her husband, who find us latter in the village, and drive us to an other people of the family who have tools. 2 hours latter the pulk was as new as before it was not new.
To say thank you to those really really nice family, we give a piece of french cheese for some of them, and for the others a bit of french snaps (and we explain to Leif, the guy who was sleeping was sick, with this Snaps, he will never be sick again for the next 10 years!!!)
If you read us, thank you again! takk! ;)


Il est temps de repartir, c'est le milieu d'après midi, on a presque pas fais une borne aujourd'hui, et il pleut. Trop cool.
L'averse serra courte heureusement.
Ca monte sec après kvikkjokk, on manque de se faire écraser par un skidoo qui passe à coté de nous en hurlant "mooooove!!!" il est fort chargé ce skidoo, et il avait peur de s’arrêter et de ne pas pouvoir repartir... bon pourquoi pas... 1km plus loin, on retrouve notre skidoo arrêté sur la piste sur un petit plat "excusez moi les gars, il fallait vraiment pas que je m’arrête, désolé d'avoir gueulé, vous voulez une bière?" Et ce fut la seule bière en un mois... elle était fraîche, parfumé, désaltérante, désopilante, pétillante, goutue, urbaine as shit...enfin..; pas assez grande quoi.
Le bivouac est donc posé a côté d'un petit lac, le ciel s'est ouvert et quand la nuit est arrivé on a pas été déçu... on l'a attendu longtemps notre duo de guitare sous les aurores, au coin du feu, en mode chill flex underground down town tout en restant chill et flex mais sur la neige à la campagne. un pur moment...

It is time to move again, we are now in the middle of the afternoon, we did not ski much today, and it's raining, coool.
After kvikjok, the hill is huge, we almost had an accident with a snowmobile which pass really close by and the guy was just saying "Moooove". okay, why not, he have got a big trailer, full of wood, and don't want to stop here to be able to continue his way... 1 km latter, when it was a bit more flat, the guy stop and wait for us. "sorry guys, I could not stop in this hill, hope you was not afraid, do you want a beer?" "really? you try to kill us first, and know you offer us a beer?" There we had the only beer of the month!! the Beer was fresh, tasty, good, awesome, unbelievable, well, to small...






La journée suivante, il fais beau! Alors là... c'est chelou, sûr qu'on y payera à un moment donné...
En chemin on rencontre un allemand qui nous raconte comment il a cru mourir pendant la tempête au milieu du Sarek (massif voisin). Coincé pendant trois jours dans sa tente, et pas moyen d'en sortir, il s'est juré de ne plus jamais repartir tout seul.
Ce soir là, rebelotte, guitare au coin du feu, mais sans les aurores.

The day after, the weather is good! weird..  sure we gonna pay for this latter...
On the way we meet a Deutsh who explain us how he was thinking he will die during the storm in Sarek moutain (moutains close by). He had to stay 3 days in his tent, impossible to go out, and he decide to never travel alone again...
This night, same for us, guitare and fire, but without northern lights...





Il est également temps de faire un point à propos des chaussettes. nous sommes désormais à mis parcours, et il est temps d'en changer. Ici, vous pouvez admirer la différence entre une paire de chaussette vielle de 15 jours, et une paire neuve. La couleur n'est rien comparé à l'odeur.

Now it is time to speak about socks. We already passed the half way of the kungsleden, and it  is time to change socks, for the first time. On this picture, you can see the différence beetween a 2 weeks old socks, and brend new socks. colors are nothink comparing to the smell... 




Jour suivant, nous passons par un refuge nomme Aktse, ou nous dévalisons le placard "free food", il y avait même de la marmelade, quel bonheur, après y'en avait plus. Il nous fallais bien ça pour se farcir les 400 m de déniv qui nous séparent de la vallée suivante ou nous trouvons un petit abris, que nous partageons avec deux musher français. Ils nous racontent eux aussi comment ils ont cru mourir pendant la tempête de 3 jours coincés dans leur tente... etc etc... pas moyen de sortir... etc etc... obligé de chier dans un sac dans la tente... etc etc... la vrai vie quoi...

Inside the next hut, we found a "free food cupboard". we just kill everythink. It gave us enough energy to ski up the moutain to acces to next valley, where we found a litlle shelter. We share this shelter with two french musher, travelling around, they explain us how they were thinkink they will die during the 3 days of storm... blah blah... impossible to go out of the tent... blah blah... toilets in a plastic bag in the tent... blah blah... real live, true peolpes...

Le lendemain, c'est la journée Chill and Die.
Ouai alors là franchement, on avait jamais vécu ça de notre vie, surtout pour la partie "Die" parce que "Chill" ça, ça va on maîtrise.
C'est donc une journée qui commence à l'intérieur du refuge, car effectivement, comme nous avons dormis dedans, nous nous réveillons à l'intérieur, le toit ne s'est pas envolé. Mais il aurait pût, le vent qui souffle dehors pourrait allègrement défriser un mouton islandais.
En mode guitare café guitare café encore, on regarde les mètres cube de neige passer devant la fenêtre...
Vers midi, bon vu le sens du vent, on tente une sortie, on se décide à avancer un peu jusqu'au prochain refuge et de voir pour la suite.
Au refuge nous rencontrons une fée, un peu surprise de nous trouver là dans un blizzard pareil. Comme on a les joues creuses et que c'est une fée, ça lui à pris 30 secondes pour nous offrir un café. "et vous voulez du pain aussi? Et du beurre? J'ai des pâtes à tartiner! Du lait dans le café? J'ai aussi de la viande pour vous?! Ho et les gens ont laissé un hamburger, vous le voulez? Roo et pi tenez, ils ont aussi laissé 1kg de pancakes, ça vous ferra votre petit dej de demain..." C'était tout simplement une scène surréaliste... on a donc re-chillé pendant une heure et demi, à s’empiffrer comme des gars qui mangent pas assez depuis plus de deux semaines et à qui on ouvre brusquement un frigo plein en disant "c'est cadeau".

Then start the famous "Chill and Die day".
Honestly, we never lived something like this in our life, especially for the "Die" part, because about chilling, we are not to bad.
This day start inside the shelter, yes, because we had sleep inside we woke up inside, the roof did not fly away during the night. But it could be possible, the wind outside can easely straigtener any icelandic sheep.
Guitar cofee mood, guitar and cofee again, we were just looking true the window to the cubic metters of snow flying away outside. around 12h, we decide to go out to the next hut, and see if it is possible to continue after it (wind in the back).
At the Hut we meet a fairy, surprise to see us in this bloody blizard. 30 second latter she invite us to take a coffee inside. "and do you want bred? butter? I've got some kaviar?! milk in your coffee? meat? peolple leave a Hamburger, do you want it? they also leave one kilo of pan cakes, do you want it for your breakfast?" this was completly unbelievable. thank you! 
So we chill again there for 1h 1/2, eating like guys who dont eat enough since more than 2 weeks and who find a fairy who open a full fridge...



Mais bon, le sportif hyper actif à tendance schizophrénique, névrosé par une bivalence bac + 5 glandeur professionnel, l'emporte parfois, et il est temps de repartir. Il est 15h 30
L'objectif, un abris de secours, 5 km plus loin... "c'est pas loin t'as vu, ça ce fait!"
Là c'est la partie "Die" qui commence.
On ne le savais pas encore mais les 100 m de déniv, nous emmènent sur un foutu plateau, ou le vent souffle pas dans le même sens que partout ailleurs, on se le prend en pleine face, très fort. au début c'est presque drôle, on a même fais des photos, et puis après c'était moins drôle, on a arrêté de faire des photos.

But, still, sometimes the hyper activ sportman, schyzophrenic because he is also a professionnal chiller, winn. And time is coming to go go to ski. it is 15h 30.
We ll try to go to the next shelter, 5 km, "it's not a long way dude."
Here start the "Die" part of this "Chill and Die" day.
The trail is going up to the mountain, there the wind is blowing in an other direction, well, exactly in our face, straight. At the beginning, it was funny, we took pictures, after it was not funny anymore, we stop taking pictures.



Obligé de s’arrêter pour voir les jalons suivants, on met des couches en plus. La barbe en mode mister freeze gout homme des bois, en canard sur le plat, tête baissé "tu réfléchis pas t'avance", bousculés par des rafales qui semblaient ne pas vouloir désopiler, (vous avez déjà passé la tête par la fenêtre de la voiture sur l'autoroute? C'est dur de respirer non?) On réalise brusquement que là c'est quand même un peu la merde.
Il faut absolument trouver cette foutu cabane, impossible de poser le bivouac ici, pourvu que la carte soit viable (on avait déjà constaté des micro erreurs...).
Ce serra chose faite vers 20h30. On a skié à 1 km/h, et on s'est franchement battu. Le refuge même avec de la neige dedans et une porte qui ne ferme pas ressemble a un hotel 7 étoiles des Bahamas, d'autant qu'il y a un peu de bois... great...
Une expérience unique, même au Groenland on avait pas pris un coup de vent pareil.

We had to stop often, to check the way, and the sticks, wearing more and more clothes,  beards start to look like icecream with a special "guy from the wood" taste. Impossible to ski normally, fighting against a very strong wind "dont think, just ski"... (have you ever try to put your head outside a car on a high way? it is hard to breathe huh?". We realize it start to be really hard, we need to find this shelter, it is impossible to put up the tent here... hope the map is good (we alreday found few mistakes on those maps)...
We finally found the shelter at 20h 30. It took us 5 h for the 5 km... and it was a fight. The shelter looks like a luxuary hotel of the Bahamas, even if it is not possible to close completely the door, and with snow inside, there's also a bit of wood and a stove... great....
A unique expérience, we never had wind like this, even in Greenland...

Une grasse mat' et un kilo de pancakes plus tard, nous descendons vers le refuge de Saltoluokta, le temps est désormais meilleur, quoique c'est bien jour blanc, on réalise qu'on est complètement dans des belles grosses montagnes désormais. Ca devient clairement Alpin. Le bivouac est posé quelques kilomètres plus loin...en bordure de lac, face aux montagnes...

One lazy morning and one kilo of pan cakes latter, we ski down to Saltoluokta, weather is not to bad, still cloudy, we realize we are now in huge moutains, looks like the Alps. Camping close by saltoluokta lake, in front of moutains...



Article suivant, Saltoluokta - Abisko!
Au menu, des tempêtes, des beaux paysage, un sommet un vrai et sous le soleil, des lagopèdes en pagaille... et... Aller, si on passe les 150 vues sur cet article, vous découvrirez aussi une photo qui prouve qu'il est possible de skier avec une pulka, au dessus du cercle polaire en étant vêtu du plus simple apparat, une simple paire de chaussure... 
Ouai ça va surement vous faire peur... ou pas? ;)

Next article about Saltoluokta- Abisko.
Storms, nice landscape, Summit with sun, birds... and maybe a nice pictures which proove it is possible to ski with a pulka, up from artic circle wearing only... ski shoes... afraid? or not? ...

Aller ciao!

Seb et Kelu








dimanche 10 mai 2015

Chapter 2: Ammarnas-Jakkvik

Ammarnas-Jakkvik: Chapitre 2

Ho yeah nous voilà de retour comme promis avec la suite de cette petite escapade Lapone ! Pour ceux qui suivent, nous avions vu ensemble dans le précédent article la première semaine, soit un peu moins de 80kms. Demain il y a interrogation surprise sur ce chapitre, donc révisez bien. 
Intéressons nous maintenant à cette deuxième partie de la Kungsleden, du village d’Ammarnas au (petit) village de Jakkvik! Une semaine environ de plus en ski nordique avec pulkas en autonomie (oui rappelons-le), et un peu plus de 80 kms.

Yeah, as we promised, here we are again with the second part of this Lapland trip! For those who follow, we saw in the last article the first week, a little bit less of 80 Kms. Tomorrow there is a surprised test, so don't forget to review.
Let's see now the second part of the Kungsleden, from the village of Ammarnas to the (small) village of Jäkkvik! Around a week more of nordic ski with pulkas in autonomy (remind it), a bit more of 80 kms.


Les tracasseries du début sont maintenant derrière nous. Nous savons désormais chausser nos skis du premier coup, faire du chasse-neige et même du canard en montée. Nous nous surprenons aussi à nous arrêter sans se laisser tomber par terre. Nous qui pensions que c’était le seul moyen de s’arrêter en ski…!? Par contre pour le double cork en reverse integral daffy 1080 nose grab in the shade nous sommes encore un peu limite, enfin surtout en saut de barre, les jours de grand vent. Disons que ça passe, mais sans le sourire. Et quand tu veux faire des photos, sans un sourire, c'est moins joli. Simple règle de marketing multimodal.

The inconvenients things from the beginning are now behind us. We know now how to put the skis on,  to snowplow, and even walking uphill. We are surprising ourself when we succeed to stop without falling down. We were thinking that on skis it was the only way to stop…!? But for the double cork in reverse integral daffy 1080 nose grab in the shade we are still a bit stiff, especially on cliff jump, with hard wind. Well it's ok, but with no smile. And when you take pictures, without a smile it's not pretty. A simple multimodal marketing rule.





Tous les voyants sont au blanc. La « pause » à Ammarnas nous a fait du bien. Nous pouvons continuer à nous taper du blizzard en tabarnack, mais avec le sourire. Profitons-en encore une fois pour remercier ces messieurs-dames les croix rouges et leurs piquets, car sans eux et bien nous y serions encore. Ils sont parfois espacés de 30 m pas plus, et pourtant nous devons parfois attendre une « éclaircie », ou que la neige arrête de voler à l’horizontale pour apercevoir le prochain et savoir dans quelle direction continuer notre chemin. Mais ça passe et de toute façon nous n’avons pas trop le choix, il faut avancer ! C’est un peu comme pendant le débarquement en Normandie en 44, il fallait avancer coûte que coûte. Sous le feu nourri des balles ennemies nous n’avions pas d’autre option, nous avions fait le choix de la vie et de la liberté, et il nous fallait assumer, persévérer, à la vie, à la vie. Et bien là c’est tout pareil. Sauf que Joe, Harry, Jack et Juan Alejandro Miguel Gonzalez De la Fuente, et toute l’équipe de la compagnie BC2013GFC38ETG ne sont pas là pour nous accompagner. Remarque, la plupart d’entre eux sont à la retraite aujourd’hui et ils doivent bien rien en avoir à carrer de nos problèmes existentiels à deux balles, ou deux skis. Enfin quatre, car nous sommes deux. Deux skis chacun donc quatre skis, deux paires quoi. 
BREF ! 
Il ne faisais toujours pas très beau, jusque là, voilà ce qu’il faut retenir de tout ça.

Every signs are white. The stop in Ammarnas was welcome. We can still get some tabarnack crazy blizzard, but with a smile. Let's thank's again those Ladies and gentlemen's the red cross and their poles, because without them we would be still over there. Their are sometimes positioned every 30 meters, but we sometimes have to wait for a sunny interval or that snow stop blowing in the wind to catch a sight of were is the next one to keep going our way. But we can still go and anyway we don't have any choice, we have to keep going! It's like in the Normandy landing in june 44, we had to keep going, by hook or crook. Under the great bullets raining of our enemies, we didn't have no choice, we made the choice of life and liberty, and we had to assume, to persevere, for life, for living. And so herts it's exactly the same. But without Joe, Harry, Jack and Alejandro Miguel Gonzalez De la Fuente, and all the team of the BC2013GFC38ETG company. But anyway they are retired now and they must have nothing to care about our 2 bucks existential problems. Well, the weather was not good until now, and this is it.




Mais… la journée numéro 9 nous montre que la Laponie ce n’est pas que ça. C’est aussi du grand ciel bleu et aucun vent. Et ça tombe bien car quand tout se dégage nous sommes sur un plateau où la vue sur les montagnes alentours est imprenable, que c’est bon ! Comble du bonheur: nous tombons nez à nez (ou plutôt spatule à porte) avec une cabane, avec un poêle et une réserve de bois en quantité, nous avons même des vers pour aller pêcher ! Nous hésitons… il est seulement 13h30, nous pourrions encore faire un bon bout de chemin aujourd'hui...
« Aller on tire au sort »
« Ok, t’as une pièce ? »
« Faisons ça avec la carte ! Ce côté on continue, celui là on stop ici! »
La carte vole en l’air… et retombe du côté « on continue ».
« Ho merde ! serieux??»
« Rien à faire! On reste là quand même ! »
Comme quoi, le hasard fais bien les choses. 

But… day number 9 show us that Lapland is not that only. It's also a nice blue sky with no wind. And it's nice because when it's getting clear we are in a upland where the view on the mountains around is amazing, it's so good! And in addition to that we find face to face (or more ski tip to door) with a wind shack, with a stove and lot of wood, we even get storms to go fishing! We don't know… it's only 3.30 pm, we still could ski quite a lot today…
"Ok, let's draw lots"
"Ok, do you have a coin?"
"Let's do it with the map! This side we keep going, this one we stop here!"
The map fly in the air… and fall on the "we keep going side".
"Ho shit!"
"Whatever! we stay here!"
Well...






Mais le choix s’est avéré sympathique car un peu plus tard un bus rempli de joueuses Suédoises de Beach-volleyball est arrivé et ça a été une grosse partouze toute la nuit dans la cabane ! Non bien sûr nous étions tout seuls, enfin seuls face à dame nature et au silence, lui-même simplement interrompu par le son des lagopèdes.
Au menu ce soir ? Polenta au reblochon, saucisson au beaufort et la gnôle ! Comme à la maison ! Quand nous dévorons ce genre de menu nous ne regrettons pas le poids légèrement élevé de nos pulkas. Cela fait du bien au moral et au corps. C’est comme si l’énergie du saucisson se retrouve directement dans nos muscles ! Pas de poissons de remonté par contre, ils semblent timides face à l'accent Français. "Ouère iz ze fiche? Ouaye oui donte catche aini fiche?" Mais nous ne mourrons pas de faim, comme vous l'avez vu! 
Par dessus ça, il y a moult motoneiges dans le coin et le lendemain nous pouvons suivre une piste vraiment rapide. Le (très) petit village d’Adolfstrom se rapproche et ce sont les vacances de Pâques, beaucoup de Suédois en profitent pour venir à leur résidence secondaire et rouler en motoneige. La piste est une vraie autoroute, ça va vite. Et comme le soleil semble s’être installé, on en profite même pour piquer une sieste à midi.
Adolfstrom ressemble plus a une dizaine de maisons regroupées au bout d’un lac qu’à un vrai village (il n’y a même pas de troquet c’est dire) mais nous trouvons une petite cabane ouverte juste au dessus. Nous pouvons dormir « à l’abri », et faire un bon feu grâce aux pins présents à cette altitude assez basse. Et cerise sur le gâteau, nous pouvons observer ce soir là notre première aurore boréale de ce trip ! Enfin! Petite certes, mais c’est un début. A vrai dire c'est quand même bien correct: au chaud au bord du feu, dans ta cabane au milieu des bois, à regarder le ciel danser et prendre des couleurs vertes violettes… Malgré un bon -10° on est bizarrement bien, bien bien!




But finally this choice was pretty good because a bit later a bus full a Swedish beach-volleyball girls players came and it was a big gang bang all night long in the shack! No, of course we were alone, well, alone with mother nature and stye silence, himself only interrupted by the ptarmigan's sound. 
The meal tonight? Polenta with reblochon, saucisson with beaufort and hooch! Like at home! When we eat this kind of meal we don't regret the weight of the pulkas. It's perfect for our mental and our body. It's like the energy of the saucisson come straight to our muscles! But no fish, they look shy in front of the French accent. "Ouère iz ze fiche? Ouaye oui donte catche aini fiche?" But we are not starving to death, as you saw!
In addition to that, there are a lot of snowmobiles in this area, and the day after we can follow a very fast trail. The (very) small village of Adolfstrom is getting closer et we are on Easter holidays, so a lot of people is coming on their secondary house to do snowmobile. The trail is like an highway, it's fast. And looks like the sun wants to stay, we even got a nap.
Adolfstrom is more about 15 houses aside a lake than a village (there is not even a pub) but we find a little open air shack just above. We can sleep "inside", make a nice fire with the pines we got here because of the low altitude. And icing on the cake, we can see our first Northern lights of this trip! Not too late! A little one, but it's a beginning. This evening is quite alright: a warm place aside the fire, in your shack in the middle of the wood, to look the sky dancing and getting green and purple… Even if we got a nice -10° we oddly feel well, well well!

Le lendemain nous traversons le parc national de Pieljekaise Plus aucune trace ici, les motoneiges sont interdites. Nous naviguons entre les bouleaux nains dans un silence total. Les traces d’animaux sont partout : renard, lièvre, lagopède… mais seulement des traces et rien de plus imposant pour l’instant. Nous imaginons un loup ou un élan surgir de derrière un arbre, couper notre trajectoire et nous observer, ou nous attaquant en meute dans une orgie de sang. On imagine un glouton débarouler de la lizière de la foret en désopilant, "hé Simone viens voir y'a les deux cons qui font la kungsleden avec un reblochon sans le bouffer"...Mais rien, ces animaux sauvages savent bien se cacher, fuir l’homme et surtout l’odeur que nous commençons à dégager ! (Ça monte gentiment…)
Faute d’admirer la faune, nous posons notre bivouac en haut d’un col, d’où la vue est imprenable. Nous pouvons voir d’ici une jolie partie du parcours que nous avons fait ces derniers jours. Que c’est beau ! Ce bivouac là est mémorable. C’est parti pour une bonne vieille session guitare avec coucher de soleil ! Le smille ! Nous prenons d'ailleurs une des nuit les plus froides de notre trip ce coup là, un bon -15°. C'est correct, surtout que la tente nous isole bien du froid. Nous dormons comme des nouveaux nés qui dorment aussi bien que des gens qui dorment bien. Ou comme des mecs qui skient tous les jours toute la journée en tirant 60 kgs. 



The day after we cross the National park of Pieljekaise No more trail here, snowmobiles are forbidden. We sail between dwarf birch trees in a perfect silence. Wildlife tracks are everywhere: fox, hare, ptarmigan… but only tracks and nothing more impressive. We would imagine a wolf or a moose emerge behind a tree, cut our way and observe us, or attack us in a orgy of blood. But nothing, wildlife know how to be hidden, to avoid humans and the odor we start to smell! (It's getting interesting…)
No matter if we don't see much wildlife, we set up the bivouac on a pass, where the view is wonderful. We can see from here a great part of the way we did the last few days. It's so beautiful! This bivouac is memorable. Let's start a good old fashioned guitar session with sunset! Look at the smile! By the way we got one of the coldest night here, a good -15°. It's correct, and the tent is isolating us quite week from the cold. We sleep as good as babies who sleep as good as people who sleep well. Or like guys who ski everyday all day long pulling 60 kgs.





Notre rythme peut paraître "lent" mais il est difficile de skier plus de 6h par jour. Il faudrait pour cela manger un 3è repas dans la journée. Et comme nous voulions profiter  d'un mois de ski, nous avançons à une allure correcte, mais sans trop pousser. Et puis à vrai dire, les phases de repos sont assez courtes. Entre monter le bivouac, faire de l'eau, cuisiner et jouer de la guitare, nous nous reposons vraiment seulement lorsque l'on dort. Oui, quand nous jouons de la guitare c'est très intense et très physique. La base étant "jouer avec les dents sur une guitare en feu". Ajoutons que faire de l'eau, c'est à dire faire fondre de la neige, peut prendre 3 heures! (Oui rien n'est sous un aspect liquide ici, c'est la Laponie en hiver les amis, tout est sous la neige ou gelé!).

Our speed might look slow but it's hard to ski more that 6h per day. We would have to eat a 3rd meal in the day. And as we wanted to enjoy a month of ski, we got time, so we ski with a good speed but we don't push too hard. And we have to say that we never got so much time to rest. To set the camp up, make water, cook and play guitar we really rest only when we sleep. Yes, when we play guitar it's very intense and physical. The basic is "play with teeth on a burning guitar". As well, to make water, so to melt snow, can take 3 hours! (Ya, nothing is liquid here, it's lapland in winter guys, everything is under snow or frozen!)








Depuis le col, il ne nous reste qu’à descendre jusqu’au village de Jakkvik ! Et là c’est rapide car nous tombons un peu plus bas sur une vraie piste de ski de fond ! Drè dans le pentu ! et là ça vas très vite, descente raide, neige dure, vraiment chouette.
Et voilà ! Jakkvik est là devant nous et nous offre une jolie surprise : une vraie épicerie. Dézingage de biscuits en règle et vrai café... ! Oui ça existe encore, c’est même offert par la maison, bien sympa les gens dans le coin... "ha bon, vous faites la kungsleden en entier? Hemavan-Abisko? soleil dans le dos alors? prenez un café.."
Il y a vraiment du monde ici, ce sont les vacances! Les gens font la queue à la station service, pas en voiture non, mais en motoneige. Il y a aussi un concours de pêche sous glace. Nous direct nous voyons cela comme une opportunité de trouver du poisson facile et manger! Mais ça ne fonctionne pas. Nous verrons que par la suite nous allons bien progresser pour trouver de la nourriture gratis… mais c'est une autre histoire.


From the pass, we only have to ski down up to the village of Jakkvik! And it's fast because there is a real cross country ski trail just a bit above the pass! Straight down!
And here we go! Jakkvik is here and give us a nice surprise: a real food shop. We kill biscuits and we got a real coffee…! Yes it's still existing, it's even a present from the shop! "really you ski all the kungsleden? sun in the back then? take a coffee for free..."
There are a lot of people here, it's holidays! There is a line at the gas station, no cars no, but only snowmobiles. There is also a ice fishing competition. For us it means free fish to eat! But doesn't work. We will see later that we will improve our skills to find free food… but it's an other story.



Après s'en être mis plein la panse, nous continuons quelques kilomètres après Jakkvik pour planter la tente. Nous croisons au milieu d'un lac notre désormais idole: Josh. Cet Australien qui n'a jamais connu l'hiver a décidé, pour commencer, de se taper la Kungsleden tout seul, à pied! Alors ça même nous, nous n'aimerions même pas imaginer penser à faire ça. A pied! Et re-précisons que ce gars là ne sait même pas ce que c'est le froid. Il commence, no stress, par la Laponie en hiver… Si tu nous lis mec, respect. Nous discutons un moment et il faut repartir, nous avons une belle montée à nous taper et nous aimerions la faire aujourd'hui.

After a filling stomach time, we keep going a few kilometers away to plant the tent. We meet in the middle of a lake our new idol: Josh. This Australian guy who have never seen winter decided, as a good start, to hike the whole Kungsleden, alone, by foot! Even us, we wouldn't imagine to think about this. By foot! And please, this guy doesn't even know what cold is. He starts, no stress, with Lapland in winter… if you read us dude, respect. We speak a moment and we have to leave, we have a nice uphill just there and we want to do it today.

Et là c'est le drame. Souvenez-vous, les motoneiges sont nos amies, mais nous restons des skieurs nordiques, on avance tranquille, sans bruit, en respectant le paysage, la nature et ses éléments. C'est une vraie communion, nous respectons notre hôte qui nous accueille chez elle. Nous ne laissons qu'une trace éphémère empreinte de nostalgie et d'amour… Tout ce dont nous demandons et de cohabiter avec cet environnement... "nous aimons la nature et la nature nous le rend bien"… 
Et ici, la piste est certes bien damée, mais constamment bosselée par les coups trop sec des machines. C'est la rouste, dur de trouver un rythme, il faut tirer la pulka sur chaque bosse puis la laisser redescendre, puis enchaîner la prochaine 1 mètre plus loin, sans répit. La montée est interminable. Il fait de plus en plus chaud aussi, le printemps arrive gentiment, nous sommes en sueur, nous qui étions tout propre après notre douche d'il y a dix jours, en France.
C'est tout au mental. Vous voulez une bonne raison de continuer d'avancer quand c'est difficile? "Tu la fermes et t'avances!" Tout simplement!

And here it's drama. Remember, snowmobiles are our friends, but we are still nordic skiers, we go easily, no noise, we respect the landscape, the nature and their elements. It's a real communion, we respect our host who welcome us at his home. We only leave ephemeral tracks full of nostalgia and love… all we ask is to live with this environment… "we love nature and nature give it back to us"…
And here, the trail might be well groomed, but always bumpy because of the yank of the snowmobiles. Too hard, we can't find any cadence, we have to pull the pulka on very bump and leave it going down, and do it again avery meter, no rest. This is an endless ascent. It's getting warmer also, spring is coming slowly, we are sweating, too bad we were all clean after our shower from 10 days ago.
Everything is in your head. You want a good reason to keep going when it's hard? "You shut up and you go!" That's it!



Et bien voilà c'est tout. C'est passé vite non? Pas de soucis nous reviendrons très prochainement avec le chapitre 3! Et là nous allons avoir de quoi raconter les amis. A votre place, nous perso, nous serions impatients. Même nous on en peut plus. Alors que c'est nous même qui écrivons. (Oui nous n'avons pas encore le budget pour sous traiter en Chine, mais ça arrive on l'espère. Vous croyez que ça nous fait plaisir de raconter notre vie? Nous ce qu'on aimerait c'est parler de la guerre. La Corée, le Vietnam, le débarquement en Normandie, Waterloo… mais le traumatisme est toujours présent, et ce n'est pas encore si facile pour nous d'aborder ce sujet. Trop de choses remontent… Bientôt peut-être. Lisez donc les prochains articles et vous serez!
Et n'hésitez pas à faire tourner le blog à vos amis! Et à vos ennemis! Et à des gens que vous connaissez pas! Juste au hasard comme ça dans la rue, "Tiens tu connais ce blog?… blah blah... si tu veux voyager un peu sans bouger tes fesses de ton bureau... tout ça tout ça... tu devrais essayer blah blah… tu sais que t'as de beaux yeux poupée ? Tout ça tout ça… Je vous raccompagne? etc…"

Here we go that's it. It was fast isn't' it? No problems we will be back very soon with the chapter 3! And we will have some stuff to tell about guys. You must be impatient. Even us we can^t wait anymore. Even if it's us who are writing. (Yes we don't have the budget to subcontract in China yet, but  we hope it's coming. You think we do this because we like to talk about our life? We would like to speak about war. Korea,  Vietnam, landing in Normandy, Waterloo… but the trauma is still here, and it's still not that easy to speak about this topic for us. Too much stuff come back to us… Soon maybe. Read the next articles to know!
And don't hesitate to share this blog with your friends! And to your enemies! And to people you don't even know! Just by chance, random, in the street, "Hey you know this blog?… blah blah… if you want to travel without moving your butt from your office… well… well… you should try blah…blah… Yu know you have beautifuls eyes baby… well…we… Can I take you home? etc…"


Dans tous les cas, MERCI de nous lire! A la prochaine!
Anyway, THANK'S to read us! See ya soon!



jeudi 7 mai 2015

Back from the Kungsleden! Le récit chapitre 1!

English following French

De retour de la Kungsleden!
Back from the Kungsleden!

Comme on dit, ça c'est fait! Nous y sommes arrivés, et ce n'a pas été facile loin de là. Physiquement, mentalement surtout. Nos corps ont été confrontés à des doses d'adrénocorticotropine et de glucocorticoïdes supérieures à la normale, mais nous sommes passés outre, étape par étape, jour après jour, pour survivre, la vie, la vraie.

We can tell, it's done! We did it, and it was not that easy, at all. Physically, especially mentally. Our body have been confronted with adrenocorticotropin and glucocorticoids dose higher than usually, but we passed, step by step, day after day, to stay alive, the life, the real one.







Oui, nous avons réussi. Réussir à garder un reblochon entier pendant un mois, jusqu'à la fin, ha que voilà ce que c'est que de la performance historique. 500 kms à traîner un bon vieux rebloch' de la fruitière, sans même y toucher, sans même se le taper sur un petit sommet au beau milieu de la laponie, au soleil, sans se le dézinguer après une journée à lutter contre des rafales de vent à 100kms/h, sans le partager avec un petit lagopède curieux de l'odeur qui s'en dégage. Oui, c'est réalisable, même si de toute façon on en avait emmené 5, plus 8 bons gros saucissons au beaufort, et que donc, on a pas été en manque (enfin presque pas trop).

Yes, we managed. Managed to keep a reblochon (French cheese) for a month, until the end, ya this is a real historic physical performance. To carry 500kms an old good reblochon from home, without testing it at all, without killing it after a whole day to fight against 100kms/h wind, without sharing it with a ptarmigan curious of the smell. Yes, it's possible, even if anyway we have been carrying 5 of them, plus 8 home beaufort (an other fresh cheese…) sausages, and so, we didn't miss it too much (well, not way too much).





Nous allons raconter tout cela en plusieurs chapitres, car il y a de quoi raconter! Voilà donc le récit d'un mois et demi dans le nord, entre lacs et montagnes, rivières et cascades de glace, dômes arrondis et pics verticaux, haut plateaux et fond de vallée. D'Hemavan à Abisko, soleil dans le dos, pas après pas, purée aprés purée, sans cocaïne et filles de joie!
Aujourd'hui c'est le voyage en train aller + les 7 premiers jours de ski! Enjoy!
Pour rappel à ceux qui ne suivent pas dans le fond: le but est de skier l'intégrale de la Kungsleden (le chemin des Rois, oui oui), soit un peu plus de 450 kms, et en autonomie!

We will relate this in a few chapters, because there is quite a lot to say! So here is the story of a month and a half up in the north, between lakes and mountains, rivers and icefalls, rounded domes and vertical peaks, uplands and valleys. From Hemavan to Abisko, sun in the back, step by step, mashpotatoes after mashpotatoes, without cocaine and prostitutes!
Today it's the way up on train + the first 7 days of ski! Enjoy!
For those who don't listen well: the goal is to ski the whole Kungsleden (King's trail, ya ya), so a bit more of 450 kms, and in autonomy!


Le voyage aller en train
The way up on train

Genève - Hemavan: 48 heures de train et de bus, 3000 kms environ, quand même. Et tout ça avec nos 2 pulkas de 60 kgs au moins à se trimballer, paf ça met dans l'ambiance.
Question ambiance d'ailleurs, on commence avec la police Genevoise qui à peine un pied posé sur le sol helvétique viens nous faire un petit coucou. Sympathique ceci dit, nous repartons sans PV pour "dépose-minute illégal devant la gare, gare qui manque d'ailleurs cruellement de dépose-minute ce qui est étonnant". Mais le Monsieur le représentant des forces de l'ordre repart lui avec le lien de ce blog! Et hop, un lecteur de plus! Il faut dire que le caractère "exceptionnel" de cette dépose a joué en notre faveur. 
_ Messieurs, je devrais vous mettre un PV et je me retrouve à prendre vos coordonnées… Mais c'est que vous partez faire un truc que j'ai toujours rêver de faire… Votre modèle c'est Mike Horn? Demanda le gendarme
_ Bien sûr que non, lui il prend jamais de guitare avec lui, ça rend d'ailleurs ses aventures un peu fades. Et comme l'a dis Voltaire en 1515 à Marignan,"un aventurier sans guitare c'est comme une gare sans dépose-minute".
_Euhhh… plait-il?

Geneva - Hemavan: 48 hours of train and bus, around 3000 kms, still. And all of this with our 2 pulkas of 60 kgs each at least to carry, yep this show the vibes.
As we speak about vibes, let's start with the Geneva's police who, right after we put our first foot on Switzerland come to say a little "hi". But friendly, we don't get any ticket because of an "illegal drop-off at the train station, train station where a drop-off place is sorely lacking by the way". But the policeman him, leave with the link of the blog! Ya, one more reader! We can say that the exceptional case of this drop-off played for us.
_ Guys, I should give you a ticket and instead I take your contact… But you are leaving to do something I'm dreaming about… Is Mike Horn your model?
_ Of course not, he never takes guitar with him, that makes his adventures a bit tasteless. And as Voltaire said in 1515 in Marignan, "an adventurer without a guitar it's like a trains station without any drop-off area".
_ Euhhh… what?

Continuons, notre premier changement à Bâle se fait dans la foule, et nous prenons déjà des allures de SDF, ça promet pour la suite. Puis direction Hambourg, nuit dans la gare et Copenhage. Là nous découvrons les joies de changements de train en 5 minutes chrono. Voilà le topo: descendre une a une les pulkas du train, puis les skis, les tirer jusqu'aux escaliers, en descendre une (elles font toujours 60 kgs les petites), remonter les escaliers, descendre la deuxième, les tirer jusqu'aux prochains escaliers, en monter une, redescendre, monter la deuxième, les tirer jusqu'au nouveau train, en embarquer une, puis la deuxième, puis les skis… C'est physique mais ça passe à la seconde près! Nous ne ratons aucune correspondance. Avoir des poussées d'adrénaline pareilles pour un "simple" changement de train… A savoir que nous avons des pulkas roulantes, grâce a un système désormais breveté composé d'un double tendeur élastique, et de deux skateboards munies de deux paires de roulettes chacun (enfin tant qu'elles tiennent).


So then, our first changing train in Basel is on the crowd, and we already get some homeless skills…  Then we go to Hamburg, night in the station and Copenhagen. There we discover the happiness to change the train in 5 minutes, no more. So this is how it looks like: put out the train one pulka, the other one and the skis. Bring them to the stairs, bring one down, ascend the stairs back to bring down the other pulka, bring them to the other stairs, take one up, then the other one, go to the train, put one in, the other one, and then the skis… It's very challenging but we succeed for a second! We don't miss any change. Such big adrenaline rush for a train… It's also good to know that we got rolling pulkas, because of a now patented system composed of two elastic ropes, two skateboards with two pairs of wheels each (well, as long as they survive).

Ensuite et bien c'est la Suède: Stockholm et Umea. Nous voilà au Nord... Dernière étape, quelques heures de bus jusqu'à Hemavan. Nous y sommes. Les conditions semblent idéales: encore gros de la neige fraîche, températures négatives mais pas trop froid quand même, un poil de soleil, pas trop de vent (pour l'instant!)
Mais après 2 nuits en train, après avoir porté, embarqué et débarqué ces pulkas un bon nombre de fois nous sommes déjà entamés physiquement. Et nous voilà tout perdus au moment de partir skier. "Se changer? Mettre les chaussures? Chausser? Mais pourquoi? Nous sommes à Hemavan, on est arrivé! Nous pouvons rentrer, c'était déjà assez intense comme aventure non…?!" Que neni les amis, l'aventure commence à peine, et habillons nous chaudement car à cette latitude fin mars il peut encore meuler pilosité abondante (comme on dis chez nous). Il peut encore faire froid quoi.

Then, this is Sweden: Stockholm and Umea. North here we go... Last step, a few hours of bus up to Hemavan. Here we go, conditions are perfect. There is still a lot of fresh snow, negative temperatures, but not too cold, a bit of sunshine, not that much wind (so far!)
But after 2 nights in the train, after carrying, loading and unloading those pulkas too many times we are already quite tired. And we are almost lost when it's time to put the skis on. "To change the clothes? Put the shoes on? The skis on? But why? We are in Hemavan, we are arrived! We can go back home, it was already a pretty good adventure isn't it…?!" But, no, it's the very beginning of the adventure, and let's put some good equipment on because at this latitude at the end of mars it could be grindstone abundant hair! Yes, it could. You don't understand? It's normal, this is a remote translation of a remote language from the alps… Well, that means that we can still get some cold.

Mais il est temps de serrer les fesses, la Kungsleden ça commence en montée à Hemavan et nous avons 500 kms devant nous à parcourir, alors montons! C'est parti! A donf!

But it's time to tight the ass, Kungsleden start uphill in Hemavan and we have 500kms in front of us to ski, so let's up! Go! 


Chapitre 1: Hemavan-Ammarnas

La Laponie nous accueille à bras grands ouverts. Ce que nous attendions depuis des mois est là, devant nous, "il y a de l'immensité mec "!
D'ailleurs en guise de cadeau pour le 1er bivouac elle nous offre une tempête, c'est toujours sympa. Question force du vent, ça va c'est correct. Disons quand même que nous n'allons pas demander de rab. Si la tente ne s'envole pas tout de suite c'est vrai que ça peut être sympa. Pour tester la nouvelle tente il n'y a pas mieux remarque… mais comme c'est la 1ère nuit dedans, on se demande quand même si ça va tenir… et finalement oui! Au matin il ne reste plus qu'à creuser dans le mur de neige qui s'est formé devant l'entrée et hop, on est dehors! Quel accueil! Bon matin!
"Euh elles sont où les pulkas? Là! Il y a un bout qui dépasse…"

Lapland is welcoming us. What we were waiting for months is just there, in front of us, "there is some immensity dude!"
By the way, as a welcoming present for the first bivouac she offers us a nice storm, it's always appreciated. The power of the wind is correct. Well, we still don't ask for more. If the tent don't fly away already it's true that it could be great. But  for a first night in this brand new tent it's true that's it's a good test, we wonder if it's gonna be alright… and finally yes! On the morning, we just need to dig in the wall of snow at the entrance of the tent and it's done! What a warm welcome! Good morning! "Hey, where are the pulkas...? There! There is a small part above the snow…"






Jour 2, les 20cms de neige fraîche tombée cette nuit nous aident à continuer dans la joie. Il neige, il vente, nous avançons sans le moindre bout de peau à découvert pour ne pas geler, mais nous sommes contents (bizarrement?) La vallée que nous suivons semble vraiment belle, mais nous n'y voyons guère, dommage. Nous avançons quand même, en suivant les fameuses croix rouge de la piste. Sans elles, nous serions déjà contraints à naviguer à la boussole dans ce blizzard. Ajoutons qu'à 900 mètres d'altitude il n'y a déjà plus d'arbres ici, ce qui rajoute un peu de niveau a toute cette dramaturgie platonique.
Malgré tout, nous trouvons notre rythme de croisière très rapidement. C'est que l'on commence à avoir passé quelques heures sur les skis cet hiver… et en comptant bien, ce n'est pas la première fois que nous partons en expé ensemble. Tout se fait donc avec "un naturel d'une affligeante banalité". 
Au jour 3, les 1ères éclaircies pointent le bout de leur nez. Nous admirons enfin quelques montagnes, et c'est beau. Bienvenue en Arctique les amis!

Day 2, the 20 cms of fresh snow help us to keep going full of joy. It's snowing, it's windy, we ski without a centimeter of skin exposed to not freeze, but we are happy (weird?). The valley we are following looks very nice, but we don't see nothing, too bad. We keep going anyway, following the famous red cross of a trail. Without them in this blizzard we would have to navigate with a compass. We are only 900 meters high but there are no more trees already here, what is making even bigger this platonic drama.
Nevermind, we find our tempo quite easily. We start to have quite a lot of days on cross-country skis this winter… and if we think about it, it's not the first time that we are in an expedition together. Every move is already almost banal.
Day 3, we see the sun for the first time. We can finally see a few mountains, and it's beautiful. Welcome in Lapland guys!


Les montagnes Lapones sont bien là, (au cas où que pour déconner elles seraient parties un moment, genre au get à pan par exemple, pile au moment où c'est nous qui venons en Laponie pour leur dire coucou, nan mais t'imagine le truc, la grosse blague quoi. Mais bon elles ont pas trop bougées apparemment, enfin très peu, abstraction faite de l'érosion et la montée du sol dans ces régions dû à l'isostasie. On imagine quand même qu'elles ont eu droit à des vacances l'été dernier au mois d'août non? Peut-être elles sont allées sur la Côte d'Azur? Ou à Dysneyland? Ou à Challes-les-Eaux?) Bref, elles nous accueillent, érodées par d'énormes glaciers pendant des siècles, elles ressemblent bien souvent à de grands dômes mais nous surprennent par leur verticalité dans cette région. (C'est un foutu concept le dôme vertical: un coté dôme et un coté vertical, pour deux fois plus de plaisir...) Et la neige fraîche les sublimants, nous en prenons déjà plein les yeux, (même avec les lunettes). Pour faire simple, c'est joli. Oui dans ce récit, nous n'allons pas hésiter à sortir de la bonne phrase bien cliché à l'américaine: "C'est beau", "c'est joli", ça en jette non? Aller une dernière: "Les paysages sont bien urbains". Là c'est presque trop les gars!
Mais trêve de lyrisme, le 2ème bivouac nous met dedans, encore. Vent et neige semblent vouloir désopiler avec nous encore un peu. Mais qu'à cela ne tienne, au matin il suffit de quelques coups de pelle pour retrouver nos affaires sous la neige, c'est tout, no big deal. Et puis nous sommes plein d'énergie car nous avons pu déguster de la bonne omble arctique gracieusement offertes par des pêcheurs locaux rencontrés sur un lac. Merci les amis. Nous prenons gentiment conscience de la gentillesse des gens par ici, pour généraliser, en Suède les gens sont très sympa!

Mountains of Lapland are here, (we never know, maybe sometimes they leave just to have fun, in a bar back home for example, like exactly at the same time we come in Lapland to tell them a little hello, would you imagine, what a joke. But it looks like they didn't move too much, or just a bit, if we don't think about the abrasion, erosion and the isostasy. We still believe that anyway they had some summer holidays last year in august? Maybe they went to the Côte d'Azur? Or at Dysneyland? Or at Challes-les-Eaux?) Anyway, they welcome us, eroded by huge glaciers for centuries, they often looks like a big dome but surprised us with their verticality around here. (It's a weird concept of the vertical dome: one side dome, one side vertical, so twice as much pleasure…) And the fresh snow making them even more pretty, we are already in love. To make it simple, it's beautiful. Yes, in this story we won't hesitate to use sentences full of cliché american style: "It's beautiful", "It's nice", crazy hey? Here a last one: "The landscape is very urban". It's getting too much guys!
But stop lyricism, the second bivouac put us deep inside, again. Looks like wind and snow want to have fun with us a bit longer. But whatever, on the morning we just need to shovel a bit to find our stuff under the snow, that's it, no big deal. And we are full of energy because we get some nice arctic char graciously offered by locals we met on a lake. Thank's guys. We start to realize how people are nice around here, to make it simple in Sweden people are very nice!









La suite est quand même un peu moins joviale par contre, faut pas rêver. Pourquoi? Il faut savoir avant tout une, voire deux / trois choses:
- Quand il neige, et bien on avance moins vite, car il faut faire sa trace. C'est paraît incroyable effectivement mais pourtant c'est la science qui le dis, c'est pas nous. (Etude menée par l'Université de Bogève dans le Wisconsin Groenlandais entre 2010 et 2017 par le Professeur Claudy Focan). Mais, quand il y a du vent la neige est soufflée et tassée (on en apprend des choses décidément), et donc on avance quand même relativement facilement. Mais, et il y a un mais, en forêt il y a moins de vent (simple question de métaphysique nucléaire), et donc la neige reste bien profonde. Voilà.
- Deuxième chose. Parfois, et même souvent, nous pouvons profiter de quelques traces de motoneiges. Certes elles sont bruyantes, polluantes, elles sentent mauvais, laissent des traces dans nos paysages et en plus les personnes qui les conduisent risquent le surpoids, mais elles nous dament la piste. Et ça c'est quand même bien urbain, disons que ça aide. Mais elles ne sont pas tout le temps là ces petites copines.
- Du coup, et bien quand on se retrouve dans 30 cms de neige fraîche, en forêt et en montée, à faire la trace avec les pulkas encore bien bien lourdes et bien… comment dire… on en chie notre race quoi. Nous avons ici tous les ingrédients pour une vraie bonne galère, une vraie de vraie. Le même genre de galère que nous avons connus au Vietnam pendant la guerre (sauf que ce coup là on mange pas de sushis au bivouac). 
Voilà d'ailleurs la citation du jour (rappelons que nous sommes seulement au jour 4):

"On est venus pour en chier, et ben globalement pour l'instant c'est réussi!"


But after that it's getting less nice, stop dreaming. Why? You have to know some things first:
- When it's snowing, well we ski more slowly, as we have to make the trail. Looks like incredible, but this is from the science, not from us. (study made by the University of Bogève, American Greenlandic Wisconsin between 2010 and 2017 by the Dr Claudy Faucan). But when it's windy, snow is blown and packed (we learn so many things here), and we can still ski quite easily. But, yes there is a but, in the forest it's less windy (just a simple nuclear metaphysic reaction), and so the snow stay deep. That's it.
- Second thing. Sometimes, and even often, we can use some snowmobiles trails. Of course they are noisy, they pollute, they smell bad, leave nasty tracks on the landscape and people who are driving them got a risk to be in overweight, but they groom the trail. And this is quite nice, it's helping us quite well. But our girlfriends are not always here.
- So, when we are in 30 cms of fresh snow in a forest, uphill, making our trail with sleds still very heavy well… how to say… it's motherfu**er hard. We got here every element to make a real tough one. A very real from the reality. The same kind as we had on the Vietnam war (but here we don't eat sushis at the bivouac).
Here is a quote of these day (remember that we are only at the day 4):

"We came to shit on the hardness, and so far we succeed!"


Lyrisme et optimise riment. Banane et deltaplane aussi remarque, mais voilà quelque chose de pas trop intéressant pour nous pour l'instant. Cela viendra peut-être, seul l'avenir nous le dira.
En fait, pour faire court, nous avançons de  5kms ce jour là. Oui oui, à ce rythme, on est pas rendus. 
Mais on va pas non plus crever là, et la tempête faisant rage, en haut de cette très sympathique montée, à la limite de la forêt, on pose le bivouac.
Comment garder le moral? Chanter du Joe Dassin oui, bonne réponse. Mais encore mieux, il faut manger de la tartiflette! Et oui, peu de gens peuvent se vanter d'avoir mangé de la tartiflette en Laponie mais nous l'avons fait. Il nous faut bien notre dose! Sinon on commence à dire des conneries et là bonjour les dégâts. Merci, ho grand merci à deux dames qui se reconnaitrons ici pour ce cadeau, ce graal, ce bonheur si intense procuré par ce doux repas. On en oublie presque que nous partons pour une nouvelle nuit dans le vent et sous la neige… pour l'instant c'est un sans faute! Mais n'est-ce pas ce que nous sommes venus chercher…? (Mis à part un bus rempli de joueuses de Beach-volleyball Suédoises?)

Lyricism and optimism rhyme together. Banana and hang-glider as well (at least in French!) but anyway that's not that much interesting for us so far. Maybe soon, we don't know, only future can tell. To explain it easy, we ski only 5 kms this day. Yes, with this speed, we are not arrived yet. But we won't die here, the storm is getting harder, at the top of this friendly uphill, at the limit of the forest, we set up the bivouac.
How to stay strong? To sing Joe Dassin of course, good answer. But even better, we have to eat tartiflette! Ya, not that many people can say they had some tartiflette in Lapland but we did. We need our dosage! Or we start to say bulshits and then thank's for the damages. Thank's, ho yeah thank's to those two ladies who will recognize themselves here for this present, this graal, this dose of happiness so intense we had with this meal. We even forgot that we are starting a new windy and snowy night… so far it's every single day! But isn't it what we came for…? (If we don't think about this bus full of  beach-volleyball Swedish girls players?)








Peu importe, le vent, la neige, la pluie, tant pis. La lumière surgis toujours du mystère, la volupté émerge forcément de l'obscurité, la détermination l'emporte nécessairement sur l'abandon, et la saucisse de Morteau sur celle de Montbéliard. Vous nous voyez venir là hein? Et oui, il fallait bien qu'il se montre, le soleil! Et alors là, c'est l'apocalypse. La tuerie. La cancoillotte sur les patates. Le référentiel bondissant sur la situation d'apprentissage proche de la situation de référence.
En plus nous traversons ce jour là de hauts plateaux, sans vent, sans traces, le calme… nous avons tout ce dont nous sommes venus chercher ce jour là.
Le chemin jusqu'à Ammarnas, premier village que notre route s'en va croiser se fait donc sous le soleil. Un joli coucher de soleil, un beau bivouac au bord d'un lac, un feu, et nous voilà dans cette charmante bourgade. Neige sur la route, nous déchaussons les skis droit devant la porte de l'épicerie. Notre objectif rappelons-le est de skier ce mois-ci en autonomie, nous allons donc nous faire plaisir avec quelques paquets de biscuits, du bon gros yaourt et du chocolat, mais sans remplir les stocks des pulkas car nous portons déjà tout.
Premières satisfactions donc: l'estomac est plein et nous sommes en forme. Seul petit bémol par contre: pas de bar à prostituées ici. C'est étonnant! Que font les gens le soir, le week-end? Et pendant les pauses de midi? Et à quatre heures pendant que les enfants prennent leur goûter? Bizarre tout ça, il doit y avoir quelque chose d'autre que nous n'avons pas saisi. "Ce n'est pas champêtre as shit". Nous repartons néanmoins, mais légèrement déçus. Surpris surtout. Désemparés. Comme si nous prenions conscience que cette fichue planète terre ne fonctionne peut-être décidément pas aussi bien que nous le voudrions, que nos rêves se brisent comme une semelle de skis sur un rocher. Comme un bivouac sans tempête, sans odeurs de pieds.
Nuit numéro 6, nous dormons quelques kilomètres près Ammarnas dans une petite cabane ouverte. Nous pouvons faire du feu, y brûler nos chaussures et dormir au sec, c'est tout confort!

No matter the wind, the snow, the rain. Light always pop up from mysteries, sensuousness necessary emerges from obscurity, determination always win against resignation, and Morteau sausage against Montbéliard sausage. So you can see what we want to say, right? Yeah, finally, we got sunshine! And then, it's apocalyptic. It's killing us. It's like cancoillotte on potatoes. The leaping repository on the   learning situation close to the referential situation.
And we cross some high uplands these day, with no wind, no trail, silence… this day we got everything we came for.
The way to Ammarnas, first village of our trail will meet is under the sunshine then. A beautiful sunset, a nice bivouac aside a lake, a fire and here we go in this pretty village. Snow in the road, we put the skis off right at the shop. Our goal remember it, is to ski the whole month in autonomy, so we take some good stuff as biscuits, yogurt and chocolate, but we don't grab more for the trip, we already have everything with us.
First satisfactions: the stomach is full and our shape as well. The only bad think we could say about this stop is that we didn't find any prostitute bar here. It's surprising! What people do on the evening, on the week end? And at lunch time? And on the afternoon when kids have their snack after school? It's weird, it must be something else we didn't catch. "It's not rural as shit!". We keep going our way, but we are disappointed. Surprised. Frustrated. Like if we just realized that this damned world doesn't work like we would like, like if our dreams just got destroyed, as a ski sole on a stone. Like a bivouac without a storm, without any feet odors.
Night number 6, we sleep a few kilometers after Ammarnas in a little open air shack. We can make a fire, burn our shoes on and sleep dry, what comfortable it is!





Voilà une première partie de l'intégrale de la Kungsleden en autonomie rondement menée. Nous sommes bien lancés, mais le chemin est encore long et ne s'annonce pas si facile. Ce n'est que le début, nous sommes encore en "rodage". Les pulkas s'allègent très gentiment, mais elles sont toujours bien pleines, pas autant que le casier judiciaire d'un député ou qu'un coureur cycliste, mais presque.
Nous devons aussi faire attention aux réserves de nourriture et l'hypoglycémie n'est jamais très loin. Nous avons parcourus 78 kms en une petite semaine, c'est un rythme correct. Tranquille le matin et pas trop vite l'après-midi. Pépères, on est bien, on est chez nous!

So the first part of the integral Kungsleden in autonomy is well done. We are in a good vibe now, but the way is still very long, and it doesn't look that easy. It's just the beginning, we are still lapping. Pulkas are getting slowly lighter, but there are still quite full, not as much as a deputy or a cyclist competitor, but almost. We have to take care of the food stock and the hypoglycemia is never far away.
We skied 78 kms in a small week, it's correct. Cool on the morning and not too fast on the afternoon. Easy, we are comfortable, we are at home!



On se retrouve tout bientôt pour le chapitre 2: Ammarnas-Jakkvik!
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Seb et Kelu

See you soon for the second chapter: Ammarnas-Jakkvik!
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Seb and Luc