jeudi 7 mai 2015

Back from the Kungsleden! Le récit chapitre 1!

English following French

De retour de la Kungsleden!
Back from the Kungsleden!

Comme on dit, ça c'est fait! Nous y sommes arrivés, et ce n'a pas été facile loin de là. Physiquement, mentalement surtout. Nos corps ont été confrontés à des doses d'adrénocorticotropine et de glucocorticoïdes supérieures à la normale, mais nous sommes passés outre, étape par étape, jour après jour, pour survivre, la vie, la vraie.

We can tell, it's done! We did it, and it was not that easy, at all. Physically, especially mentally. Our body have been confronted with adrenocorticotropin and glucocorticoids dose higher than usually, but we passed, step by step, day after day, to stay alive, the life, the real one.







Oui, nous avons réussi. Réussir à garder un reblochon entier pendant un mois, jusqu'à la fin, ha que voilà ce que c'est que de la performance historique. 500 kms à traîner un bon vieux rebloch' de la fruitière, sans même y toucher, sans même se le taper sur un petit sommet au beau milieu de la laponie, au soleil, sans se le dézinguer après une journée à lutter contre des rafales de vent à 100kms/h, sans le partager avec un petit lagopède curieux de l'odeur qui s'en dégage. Oui, c'est réalisable, même si de toute façon on en avait emmené 5, plus 8 bons gros saucissons au beaufort, et que donc, on a pas été en manque (enfin presque pas trop).

Yes, we managed. Managed to keep a reblochon (French cheese) for a month, until the end, ya this is a real historic physical performance. To carry 500kms an old good reblochon from home, without testing it at all, without killing it after a whole day to fight against 100kms/h wind, without sharing it with a ptarmigan curious of the smell. Yes, it's possible, even if anyway we have been carrying 5 of them, plus 8 home beaufort (an other fresh cheese…) sausages, and so, we didn't miss it too much (well, not way too much).





Nous allons raconter tout cela en plusieurs chapitres, car il y a de quoi raconter! Voilà donc le récit d'un mois et demi dans le nord, entre lacs et montagnes, rivières et cascades de glace, dômes arrondis et pics verticaux, haut plateaux et fond de vallée. D'Hemavan à Abisko, soleil dans le dos, pas après pas, purée aprés purée, sans cocaïne et filles de joie!
Aujourd'hui c'est le voyage en train aller + les 7 premiers jours de ski! Enjoy!
Pour rappel à ceux qui ne suivent pas dans le fond: le but est de skier l'intégrale de la Kungsleden (le chemin des Rois, oui oui), soit un peu plus de 450 kms, et en autonomie!

We will relate this in a few chapters, because there is quite a lot to say! So here is the story of a month and a half up in the north, between lakes and mountains, rivers and icefalls, rounded domes and vertical peaks, uplands and valleys. From Hemavan to Abisko, sun in the back, step by step, mashpotatoes after mashpotatoes, without cocaine and prostitutes!
Today it's the way up on train + the first 7 days of ski! Enjoy!
For those who don't listen well: the goal is to ski the whole Kungsleden (King's trail, ya ya), so a bit more of 450 kms, and in autonomy!


Le voyage aller en train
The way up on train

Genève - Hemavan: 48 heures de train et de bus, 3000 kms environ, quand même. Et tout ça avec nos 2 pulkas de 60 kgs au moins à se trimballer, paf ça met dans l'ambiance.
Question ambiance d'ailleurs, on commence avec la police Genevoise qui à peine un pied posé sur le sol helvétique viens nous faire un petit coucou. Sympathique ceci dit, nous repartons sans PV pour "dépose-minute illégal devant la gare, gare qui manque d'ailleurs cruellement de dépose-minute ce qui est étonnant". Mais le Monsieur le représentant des forces de l'ordre repart lui avec le lien de ce blog! Et hop, un lecteur de plus! Il faut dire que le caractère "exceptionnel" de cette dépose a joué en notre faveur. 
_ Messieurs, je devrais vous mettre un PV et je me retrouve à prendre vos coordonnées… Mais c'est que vous partez faire un truc que j'ai toujours rêver de faire… Votre modèle c'est Mike Horn? Demanda le gendarme
_ Bien sûr que non, lui il prend jamais de guitare avec lui, ça rend d'ailleurs ses aventures un peu fades. Et comme l'a dis Voltaire en 1515 à Marignan,"un aventurier sans guitare c'est comme une gare sans dépose-minute".
_Euhhh… plait-il?

Geneva - Hemavan: 48 hours of train and bus, around 3000 kms, still. And all of this with our 2 pulkas of 60 kgs each at least to carry, yep this show the vibes.
As we speak about vibes, let's start with the Geneva's police who, right after we put our first foot on Switzerland come to say a little "hi". But friendly, we don't get any ticket because of an "illegal drop-off at the train station, train station where a drop-off place is sorely lacking by the way". But the policeman him, leave with the link of the blog! Ya, one more reader! We can say that the exceptional case of this drop-off played for us.
_ Guys, I should give you a ticket and instead I take your contact… But you are leaving to do something I'm dreaming about… Is Mike Horn your model?
_ Of course not, he never takes guitar with him, that makes his adventures a bit tasteless. And as Voltaire said in 1515 in Marignan, "an adventurer without a guitar it's like a trains station without any drop-off area".
_ Euhhh… what?

Continuons, notre premier changement à Bâle se fait dans la foule, et nous prenons déjà des allures de SDF, ça promet pour la suite. Puis direction Hambourg, nuit dans la gare et Copenhage. Là nous découvrons les joies de changements de train en 5 minutes chrono. Voilà le topo: descendre une a une les pulkas du train, puis les skis, les tirer jusqu'aux escaliers, en descendre une (elles font toujours 60 kgs les petites), remonter les escaliers, descendre la deuxième, les tirer jusqu'aux prochains escaliers, en monter une, redescendre, monter la deuxième, les tirer jusqu'au nouveau train, en embarquer une, puis la deuxième, puis les skis… C'est physique mais ça passe à la seconde près! Nous ne ratons aucune correspondance. Avoir des poussées d'adrénaline pareilles pour un "simple" changement de train… A savoir que nous avons des pulkas roulantes, grâce a un système désormais breveté composé d'un double tendeur élastique, et de deux skateboards munies de deux paires de roulettes chacun (enfin tant qu'elles tiennent).


So then, our first changing train in Basel is on the crowd, and we already get some homeless skills…  Then we go to Hamburg, night in the station and Copenhagen. There we discover the happiness to change the train in 5 minutes, no more. So this is how it looks like: put out the train one pulka, the other one and the skis. Bring them to the stairs, bring one down, ascend the stairs back to bring down the other pulka, bring them to the other stairs, take one up, then the other one, go to the train, put one in, the other one, and then the skis… It's very challenging but we succeed for a second! We don't miss any change. Such big adrenaline rush for a train… It's also good to know that we got rolling pulkas, because of a now patented system composed of two elastic ropes, two skateboards with two pairs of wheels each (well, as long as they survive).

Ensuite et bien c'est la Suède: Stockholm et Umea. Nous voilà au Nord... Dernière étape, quelques heures de bus jusqu'à Hemavan. Nous y sommes. Les conditions semblent idéales: encore gros de la neige fraîche, températures négatives mais pas trop froid quand même, un poil de soleil, pas trop de vent (pour l'instant!)
Mais après 2 nuits en train, après avoir porté, embarqué et débarqué ces pulkas un bon nombre de fois nous sommes déjà entamés physiquement. Et nous voilà tout perdus au moment de partir skier. "Se changer? Mettre les chaussures? Chausser? Mais pourquoi? Nous sommes à Hemavan, on est arrivé! Nous pouvons rentrer, c'était déjà assez intense comme aventure non…?!" Que neni les amis, l'aventure commence à peine, et habillons nous chaudement car à cette latitude fin mars il peut encore meuler pilosité abondante (comme on dis chez nous). Il peut encore faire froid quoi.

Then, this is Sweden: Stockholm and Umea. North here we go... Last step, a few hours of bus up to Hemavan. Here we go, conditions are perfect. There is still a lot of fresh snow, negative temperatures, but not too cold, a bit of sunshine, not that much wind (so far!)
But after 2 nights in the train, after carrying, loading and unloading those pulkas too many times we are already quite tired. And we are almost lost when it's time to put the skis on. "To change the clothes? Put the shoes on? The skis on? But why? We are in Hemavan, we are arrived! We can go back home, it was already a pretty good adventure isn't it…?!" But, no, it's the very beginning of the adventure, and let's put some good equipment on because at this latitude at the end of mars it could be grindstone abundant hair! Yes, it could. You don't understand? It's normal, this is a remote translation of a remote language from the alps… Well, that means that we can still get some cold.

Mais il est temps de serrer les fesses, la Kungsleden ça commence en montée à Hemavan et nous avons 500 kms devant nous à parcourir, alors montons! C'est parti! A donf!

But it's time to tight the ass, Kungsleden start uphill in Hemavan and we have 500kms in front of us to ski, so let's up! Go! 


Chapitre 1: Hemavan-Ammarnas

La Laponie nous accueille à bras grands ouverts. Ce que nous attendions depuis des mois est là, devant nous, "il y a de l'immensité mec "!
D'ailleurs en guise de cadeau pour le 1er bivouac elle nous offre une tempête, c'est toujours sympa. Question force du vent, ça va c'est correct. Disons quand même que nous n'allons pas demander de rab. Si la tente ne s'envole pas tout de suite c'est vrai que ça peut être sympa. Pour tester la nouvelle tente il n'y a pas mieux remarque… mais comme c'est la 1ère nuit dedans, on se demande quand même si ça va tenir… et finalement oui! Au matin il ne reste plus qu'à creuser dans le mur de neige qui s'est formé devant l'entrée et hop, on est dehors! Quel accueil! Bon matin!
"Euh elles sont où les pulkas? Là! Il y a un bout qui dépasse…"

Lapland is welcoming us. What we were waiting for months is just there, in front of us, "there is some immensity dude!"
By the way, as a welcoming present for the first bivouac she offers us a nice storm, it's always appreciated. The power of the wind is correct. Well, we still don't ask for more. If the tent don't fly away already it's true that it could be great. But  for a first night in this brand new tent it's true that's it's a good test, we wonder if it's gonna be alright… and finally yes! On the morning, we just need to dig in the wall of snow at the entrance of the tent and it's done! What a warm welcome! Good morning! "Hey, where are the pulkas...? There! There is a small part above the snow…"






Jour 2, les 20cms de neige fraîche tombée cette nuit nous aident à continuer dans la joie. Il neige, il vente, nous avançons sans le moindre bout de peau à découvert pour ne pas geler, mais nous sommes contents (bizarrement?) La vallée que nous suivons semble vraiment belle, mais nous n'y voyons guère, dommage. Nous avançons quand même, en suivant les fameuses croix rouge de la piste. Sans elles, nous serions déjà contraints à naviguer à la boussole dans ce blizzard. Ajoutons qu'à 900 mètres d'altitude il n'y a déjà plus d'arbres ici, ce qui rajoute un peu de niveau a toute cette dramaturgie platonique.
Malgré tout, nous trouvons notre rythme de croisière très rapidement. C'est que l'on commence à avoir passé quelques heures sur les skis cet hiver… et en comptant bien, ce n'est pas la première fois que nous partons en expé ensemble. Tout se fait donc avec "un naturel d'une affligeante banalité". 
Au jour 3, les 1ères éclaircies pointent le bout de leur nez. Nous admirons enfin quelques montagnes, et c'est beau. Bienvenue en Arctique les amis!

Day 2, the 20 cms of fresh snow help us to keep going full of joy. It's snowing, it's windy, we ski without a centimeter of skin exposed to not freeze, but we are happy (weird?). The valley we are following looks very nice, but we don't see nothing, too bad. We keep going anyway, following the famous red cross of a trail. Without them in this blizzard we would have to navigate with a compass. We are only 900 meters high but there are no more trees already here, what is making even bigger this platonic drama.
Nevermind, we find our tempo quite easily. We start to have quite a lot of days on cross-country skis this winter… and if we think about it, it's not the first time that we are in an expedition together. Every move is already almost banal.
Day 3, we see the sun for the first time. We can finally see a few mountains, and it's beautiful. Welcome in Lapland guys!


Les montagnes Lapones sont bien là, (au cas où que pour déconner elles seraient parties un moment, genre au get à pan par exemple, pile au moment où c'est nous qui venons en Laponie pour leur dire coucou, nan mais t'imagine le truc, la grosse blague quoi. Mais bon elles ont pas trop bougées apparemment, enfin très peu, abstraction faite de l'érosion et la montée du sol dans ces régions dû à l'isostasie. On imagine quand même qu'elles ont eu droit à des vacances l'été dernier au mois d'août non? Peut-être elles sont allées sur la Côte d'Azur? Ou à Dysneyland? Ou à Challes-les-Eaux?) Bref, elles nous accueillent, érodées par d'énormes glaciers pendant des siècles, elles ressemblent bien souvent à de grands dômes mais nous surprennent par leur verticalité dans cette région. (C'est un foutu concept le dôme vertical: un coté dôme et un coté vertical, pour deux fois plus de plaisir...) Et la neige fraîche les sublimants, nous en prenons déjà plein les yeux, (même avec les lunettes). Pour faire simple, c'est joli. Oui dans ce récit, nous n'allons pas hésiter à sortir de la bonne phrase bien cliché à l'américaine: "C'est beau", "c'est joli", ça en jette non? Aller une dernière: "Les paysages sont bien urbains". Là c'est presque trop les gars!
Mais trêve de lyrisme, le 2ème bivouac nous met dedans, encore. Vent et neige semblent vouloir désopiler avec nous encore un peu. Mais qu'à cela ne tienne, au matin il suffit de quelques coups de pelle pour retrouver nos affaires sous la neige, c'est tout, no big deal. Et puis nous sommes plein d'énergie car nous avons pu déguster de la bonne omble arctique gracieusement offertes par des pêcheurs locaux rencontrés sur un lac. Merci les amis. Nous prenons gentiment conscience de la gentillesse des gens par ici, pour généraliser, en Suède les gens sont très sympa!

Mountains of Lapland are here, (we never know, maybe sometimes they leave just to have fun, in a bar back home for example, like exactly at the same time we come in Lapland to tell them a little hello, would you imagine, what a joke. But it looks like they didn't move too much, or just a bit, if we don't think about the abrasion, erosion and the isostasy. We still believe that anyway they had some summer holidays last year in august? Maybe they went to the Côte d'Azur? Or at Dysneyland? Or at Challes-les-Eaux?) Anyway, they welcome us, eroded by huge glaciers for centuries, they often looks like a big dome but surprised us with their verticality around here. (It's a weird concept of the vertical dome: one side dome, one side vertical, so twice as much pleasure…) And the fresh snow making them even more pretty, we are already in love. To make it simple, it's beautiful. Yes, in this story we won't hesitate to use sentences full of cliché american style: "It's beautiful", "It's nice", crazy hey? Here a last one: "The landscape is very urban". It's getting too much guys!
But stop lyricism, the second bivouac put us deep inside, again. Looks like wind and snow want to have fun with us a bit longer. But whatever, on the morning we just need to shovel a bit to find our stuff under the snow, that's it, no big deal. And we are full of energy because we get some nice arctic char graciously offered by locals we met on a lake. Thank's guys. We start to realize how people are nice around here, to make it simple in Sweden people are very nice!









La suite est quand même un peu moins joviale par contre, faut pas rêver. Pourquoi? Il faut savoir avant tout une, voire deux / trois choses:
- Quand il neige, et bien on avance moins vite, car il faut faire sa trace. C'est paraît incroyable effectivement mais pourtant c'est la science qui le dis, c'est pas nous. (Etude menée par l'Université de Bogève dans le Wisconsin Groenlandais entre 2010 et 2017 par le Professeur Claudy Focan). Mais, quand il y a du vent la neige est soufflée et tassée (on en apprend des choses décidément), et donc on avance quand même relativement facilement. Mais, et il y a un mais, en forêt il y a moins de vent (simple question de métaphysique nucléaire), et donc la neige reste bien profonde. Voilà.
- Deuxième chose. Parfois, et même souvent, nous pouvons profiter de quelques traces de motoneiges. Certes elles sont bruyantes, polluantes, elles sentent mauvais, laissent des traces dans nos paysages et en plus les personnes qui les conduisent risquent le surpoids, mais elles nous dament la piste. Et ça c'est quand même bien urbain, disons que ça aide. Mais elles ne sont pas tout le temps là ces petites copines.
- Du coup, et bien quand on se retrouve dans 30 cms de neige fraîche, en forêt et en montée, à faire la trace avec les pulkas encore bien bien lourdes et bien… comment dire… on en chie notre race quoi. Nous avons ici tous les ingrédients pour une vraie bonne galère, une vraie de vraie. Le même genre de galère que nous avons connus au Vietnam pendant la guerre (sauf que ce coup là on mange pas de sushis au bivouac). 
Voilà d'ailleurs la citation du jour (rappelons que nous sommes seulement au jour 4):

"On est venus pour en chier, et ben globalement pour l'instant c'est réussi!"


But after that it's getting less nice, stop dreaming. Why? You have to know some things first:
- When it's snowing, well we ski more slowly, as we have to make the trail. Looks like incredible, but this is from the science, not from us. (study made by the University of Bogève, American Greenlandic Wisconsin between 2010 and 2017 by the Dr Claudy Faucan). But when it's windy, snow is blown and packed (we learn so many things here), and we can still ski quite easily. But, yes there is a but, in the forest it's less windy (just a simple nuclear metaphysic reaction), and so the snow stay deep. That's it.
- Second thing. Sometimes, and even often, we can use some snowmobiles trails. Of course they are noisy, they pollute, they smell bad, leave nasty tracks on the landscape and people who are driving them got a risk to be in overweight, but they groom the trail. And this is quite nice, it's helping us quite well. But our girlfriends are not always here.
- So, when we are in 30 cms of fresh snow in a forest, uphill, making our trail with sleds still very heavy well… how to say… it's motherfu**er hard. We got here every element to make a real tough one. A very real from the reality. The same kind as we had on the Vietnam war (but here we don't eat sushis at the bivouac).
Here is a quote of these day (remember that we are only at the day 4):

"We came to shit on the hardness, and so far we succeed!"


Lyrisme et optimise riment. Banane et deltaplane aussi remarque, mais voilà quelque chose de pas trop intéressant pour nous pour l'instant. Cela viendra peut-être, seul l'avenir nous le dira.
En fait, pour faire court, nous avançons de  5kms ce jour là. Oui oui, à ce rythme, on est pas rendus. 
Mais on va pas non plus crever là, et la tempête faisant rage, en haut de cette très sympathique montée, à la limite de la forêt, on pose le bivouac.
Comment garder le moral? Chanter du Joe Dassin oui, bonne réponse. Mais encore mieux, il faut manger de la tartiflette! Et oui, peu de gens peuvent se vanter d'avoir mangé de la tartiflette en Laponie mais nous l'avons fait. Il nous faut bien notre dose! Sinon on commence à dire des conneries et là bonjour les dégâts. Merci, ho grand merci à deux dames qui se reconnaitrons ici pour ce cadeau, ce graal, ce bonheur si intense procuré par ce doux repas. On en oublie presque que nous partons pour une nouvelle nuit dans le vent et sous la neige… pour l'instant c'est un sans faute! Mais n'est-ce pas ce que nous sommes venus chercher…? (Mis à part un bus rempli de joueuses de Beach-volleyball Suédoises?)

Lyricism and optimism rhyme together. Banana and hang-glider as well (at least in French!) but anyway that's not that much interesting for us so far. Maybe soon, we don't know, only future can tell. To explain it easy, we ski only 5 kms this day. Yes, with this speed, we are not arrived yet. But we won't die here, the storm is getting harder, at the top of this friendly uphill, at the limit of the forest, we set up the bivouac.
How to stay strong? To sing Joe Dassin of course, good answer. But even better, we have to eat tartiflette! Ya, not that many people can say they had some tartiflette in Lapland but we did. We need our dosage! Or we start to say bulshits and then thank's for the damages. Thank's, ho yeah thank's to those two ladies who will recognize themselves here for this present, this graal, this dose of happiness so intense we had with this meal. We even forgot that we are starting a new windy and snowy night… so far it's every single day! But isn't it what we came for…? (If we don't think about this bus full of  beach-volleyball Swedish girls players?)








Peu importe, le vent, la neige, la pluie, tant pis. La lumière surgis toujours du mystère, la volupté émerge forcément de l'obscurité, la détermination l'emporte nécessairement sur l'abandon, et la saucisse de Morteau sur celle de Montbéliard. Vous nous voyez venir là hein? Et oui, il fallait bien qu'il se montre, le soleil! Et alors là, c'est l'apocalypse. La tuerie. La cancoillotte sur les patates. Le référentiel bondissant sur la situation d'apprentissage proche de la situation de référence.
En plus nous traversons ce jour là de hauts plateaux, sans vent, sans traces, le calme… nous avons tout ce dont nous sommes venus chercher ce jour là.
Le chemin jusqu'à Ammarnas, premier village que notre route s'en va croiser se fait donc sous le soleil. Un joli coucher de soleil, un beau bivouac au bord d'un lac, un feu, et nous voilà dans cette charmante bourgade. Neige sur la route, nous déchaussons les skis droit devant la porte de l'épicerie. Notre objectif rappelons-le est de skier ce mois-ci en autonomie, nous allons donc nous faire plaisir avec quelques paquets de biscuits, du bon gros yaourt et du chocolat, mais sans remplir les stocks des pulkas car nous portons déjà tout.
Premières satisfactions donc: l'estomac est plein et nous sommes en forme. Seul petit bémol par contre: pas de bar à prostituées ici. C'est étonnant! Que font les gens le soir, le week-end? Et pendant les pauses de midi? Et à quatre heures pendant que les enfants prennent leur goûter? Bizarre tout ça, il doit y avoir quelque chose d'autre que nous n'avons pas saisi. "Ce n'est pas champêtre as shit". Nous repartons néanmoins, mais légèrement déçus. Surpris surtout. Désemparés. Comme si nous prenions conscience que cette fichue planète terre ne fonctionne peut-être décidément pas aussi bien que nous le voudrions, que nos rêves se brisent comme une semelle de skis sur un rocher. Comme un bivouac sans tempête, sans odeurs de pieds.
Nuit numéro 6, nous dormons quelques kilomètres près Ammarnas dans une petite cabane ouverte. Nous pouvons faire du feu, y brûler nos chaussures et dormir au sec, c'est tout confort!

No matter the wind, the snow, the rain. Light always pop up from mysteries, sensuousness necessary emerges from obscurity, determination always win against resignation, and Morteau sausage against Montbéliard sausage. So you can see what we want to say, right? Yeah, finally, we got sunshine! And then, it's apocalyptic. It's killing us. It's like cancoillotte on potatoes. The leaping repository on the   learning situation close to the referential situation.
And we cross some high uplands these day, with no wind, no trail, silence… this day we got everything we came for.
The way to Ammarnas, first village of our trail will meet is under the sunshine then. A beautiful sunset, a nice bivouac aside a lake, a fire and here we go in this pretty village. Snow in the road, we put the skis off right at the shop. Our goal remember it, is to ski the whole month in autonomy, so we take some good stuff as biscuits, yogurt and chocolate, but we don't grab more for the trip, we already have everything with us.
First satisfactions: the stomach is full and our shape as well. The only bad think we could say about this stop is that we didn't find any prostitute bar here. It's surprising! What people do on the evening, on the week end? And at lunch time? And on the afternoon when kids have their snack after school? It's weird, it must be something else we didn't catch. "It's not rural as shit!". We keep going our way, but we are disappointed. Surprised. Frustrated. Like if we just realized that this damned world doesn't work like we would like, like if our dreams just got destroyed, as a ski sole on a stone. Like a bivouac without a storm, without any feet odors.
Night number 6, we sleep a few kilometers after Ammarnas in a little open air shack. We can make a fire, burn our shoes on and sleep dry, what comfortable it is!





Voilà une première partie de l'intégrale de la Kungsleden en autonomie rondement menée. Nous sommes bien lancés, mais le chemin est encore long et ne s'annonce pas si facile. Ce n'est que le début, nous sommes encore en "rodage". Les pulkas s'allègent très gentiment, mais elles sont toujours bien pleines, pas autant que le casier judiciaire d'un député ou qu'un coureur cycliste, mais presque.
Nous devons aussi faire attention aux réserves de nourriture et l'hypoglycémie n'est jamais très loin. Nous avons parcourus 78 kms en une petite semaine, c'est un rythme correct. Tranquille le matin et pas trop vite l'après-midi. Pépères, on est bien, on est chez nous!

So the first part of the integral Kungsleden in autonomy is well done. We are in a good vibe now, but the way is still very long, and it doesn't look that easy. It's just the beginning, we are still lapping. Pulkas are getting slowly lighter, but there are still quite full, not as much as a deputy or a cyclist competitor, but almost. We have to take care of the food stock and the hypoglycemia is never far away.
We skied 78 kms in a small week, it's correct. Cool on the morning and not too fast on the afternoon. Easy, we are comfortable, we are at home!



On se retrouve tout bientôt pour le chapitre 2: Ammarnas-Jakkvik!
En attendant faites-tournez le blog! Et n'hésitez pas à laisser quelques commentaires si vous appréciez ce récit! Merci! La bise!
Seb et Kelu

See you soon for the second chapter: Ammarnas-Jakkvik!
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Seb and Luc



















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